Rechercher
Rechercher

À La Une - Accident

Schumacher dans un état "stable" mais toujours "critique"

Les médecins du pilote se refusent à tout pronostic.

Des fans installent un drapeau Ferrari devant l'hôpital grenoblois dans lequel est traité Michael Schumacher depuis sa chute de ski. REUTERS/Robert Pratta

Le plus grand champion de l'histoire de la Formule 1, Michael Schumacher, qui a passé le Nouvel an dans le coma à Grenoble, était mercredi dans un état "stable" après 72 heures de soins intensifs, ce qui est une "bonne nouvelle" vu l'extrême gravité de ses blessures.

 

Trois jours après sa grave chute à skis à Méribel (Savoie), l'état de Schumacher est "stable cette nuit (de mardi à mercredi) et ce (mercredi) matin" et "c'est une bonne nouvelle", a dit Sabine Kehm, son attachée de presse, au cours d'une brève déclaration à la presse devant l'hôpital
Les médecins, eux, n'ont pas communiqué mercredi, après avoir tenu deux conférences de presse, l'une lundi et l'autre mardi. Mardi, ils avaient indiqué que l'état du champion, bien que toujours "critique", s'était légèrement amélioré après une deuxième opération.


Mme Kehm s'est exprimée mercredi à plusieurs reprises, en anglais et en allemand, devant une marée de caméras et micros, pressée par les nombreuses sollicitations des journalistes regroupés sur le parvis du CHU, dont de nombreux représentants de médias étrangers.
"Il n'y aura une conférence de presse que s'il y a du changement", a-t-elle ajouté. Les médecins du pilote, qui aura 45 ans vendredi, se refusent à tout pronostic, après avoir annoncé mardi que les prochaines heures seraient "cruciales".

 

"Seul Dieu peut l'aider"

"Je crois qu'il y a quelqu'un là-haut, qui essaie de l'aider dans cette situation (...) Michael ne peut pour le moment rien faire", a déclaré Niki Lauda, ex-champion de Formule 1 à l'hebdomadaire allemand Die Zeit, à paraître jeudi. "Seul +Dieu+ peut l'aider", a ajouté l'ex-champion, qui fut lui-même victime d'un grave accident au volant de sa F1 lors du Grand Prix d'Allemagne en 1976. Dieu "décide des choses, que nous ne pouvons pas comprendre. Je ne peux pas logiquement m'expliquer pourquoi Michael n'a pas eu un accident comme pilote, mais en faisant du ski avec son fils et des amis", a-t-il ajouté.


Mardi, l'état de Schumacher était toujours "considéré comme fragile", avait souligné le Pr Jean-François Payen, chef du service réanimation du CHU de Grenoble/La Tronche, où est hospitalisé l'ancien pilote.
Son collègue, le Pr Emmanuel Gay, chef du service de neurochirurgie, jugeait pour sa part que le pronostic vital du septuple champion du monde de F1 demeurait engagé.
Une lueur d'espoir est toutefois apparue mardi matin, lorsque l'équipe médicale a annoncé avoir réalisé dans la nuit une deuxième opération réussie sur le champion, permettant d'"évacuer un hématome" situé à l'intérieur de son cerveau.


"Des hauts et des bas"

Mais Michael Schumacher, toujours placé en hypothermie et maintenu en coma artificiel, n'est pas "hors de danger", ont souligné les médecins, qui refusent toute spéculation sur l'avenir de leur célébrissime patient et excluent tout transfert dans un autre hôpital.
"Il ne faut pas se dire +c'est gagné+. Il faut se dire qu'il y a des hauts et des bas (...) Mais il faut rester réaliste", a souligné le Pr Gérard Saillant, qui dirige aujourd'hui l'Institut du cerveau et de la moelle épinière, présent au "titre d'ami".


Sur place, le pilote est notamment entouré par Corinna, son épouse depuis 1995, ses deux enfants Gina Maria (16 ans) et Mick (14 ans).


Les médecins et la direction du CHU sont confrontés à une pression très forte des médias du monde entier, qui campent depuis dimanche sur le parking de l'hôpital. D'ailleurs la direction de l'établissement a demandé, dans un communiqué, à la presse de "de déplacer les véhicules sur un parking, situé à proximité immédiate des urgences" pour "garantir l'accès et le bon fonctionnement de notre CHU".


Les circonstances de l'accident nourrissent des interrogations. Selon la direction de la station de Méribel (Savoie) et le parquet d'Albertville (Savoie), Michael Schumacher a heurté dimanche matin à grande vitesse un rocher de la tête, en skiant avec son fils Mick dans un secteur hors piste.
Son casque, qui a été "brisé en deux parties" lors du choc, selon une source proche de l'enquête, n'a pas suffi à le protéger.


Mais d'après Sabine Kehm, Michael Schumacher "n'allait pas vite" au moment de l'accident. "Apparemment, son casque s'est cassé. Mais cela ne signifie pas que Michael skiait à grande vitesse", a-t-elle assuré.
Mme Kehm a aussi affirmé que Michael Schumacher n'était pas seul avec son fils quand il a chuté, mais avec "un petit groupe d'amis". "Il n'allait pas vite, parce qu'il semble qu'il avait aidé un ami qui était tombé", a-t-elle précisé.
Une enquête a été ouverte sur "les circonstances et les causes de l'accident de ski", selon le parquet d'Albertville.


Le choc s'est produit dans une zone hors-piste non damée et bien visible, pleine de rochers à demi enfouis sous la neige, qui sépare deux pistes de la station, une rouge et une bleue, a constaté un journaliste de l'AFP.


Michael Schumacher est à ce jour le pilote de Formule 1 le plus titré au monde, devant l'Argentin Juan-Manuel Fangio, avec 7 titres de champion du monde entre 1994 et 2004 et 91 victoires en Grands Prix.

 

Lire aussi
La ville où a grandi Schumacher attend des nouvelles avec angoisse 

De Merkel à Vettel, les encouragements affluent

Ski et course automobile : vitesse et adrénaline comme dénominateurs communs

Le plus grand champion de l'histoire de la Formule 1, Michael Schumacher, qui a passé le Nouvel an dans le coma à Grenoble, était mercredi dans un état "stable" après 72 heures de soins intensifs, ce qui est une "bonne nouvelle" vu l'extrême gravité de ses blessures.
 
Trois jours après sa grave chute à skis à Méribel (Savoie), l'état de Schumacher est "stable cette nuit...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut