Lucide mais modéré, Mohammad Chatah se prêtait volontiers aux questions des journalistes et son dernier entretien, accordé à La Voix du Liban (100.5 FM), avait été diffusé jeudi soir. Il y affirmait notamment qu'il existe une antinomie entre un État indépendant et l'existence, sur le sol national, d'une force militaire qui lui fait concurrence, comprendre le Hezbollah. « C'est la raison fondamentale pour laquelle nous sommes sans gouvernement depuis neuf mois ! » affirmait-il.
Chatah estimait aussi qu'il fallait étendre les dispositions de la résolution 1701 du Conseil de sécurité à la frontière syro-libanaise et empêcher la circulation d'éléments armés et d'armes entre la Syrie et le Liban.
Sur la Syrie, Mohammad Chatah avait beaucoup à dire. Il affirmait en particulier que « le pouvoir syrien s'est habitué en Syrie d'abord, puis trente ans durant au Liban, à jouer des contradictions et à gouverner ceux qui l'appuyaient d'une manière unique dans l'histoire. Par nature, l'État syrien est policier et le réseau policier qu'il a mis en place est tout à fait exceptionnel. Du reste, il a affirmé dès le début (de la crise) que s'il doit partir, il emportera le pays avec lui ».
« C'est le régime syrien qui a facilité l'arrivée des mouvements takfiristes en Syrie, a encore dit Mohammad Chatah. C'était une façon de légitimer l'intervention de l'Iran et du Hezbollah. »
Chatah, qui considérait qu'en Syrie « l'Iran est le principal joueur, directement et par le biais du Hezbollah », croyait aussi que la conférence Genève 2 ne serait qu'une étape parmi d'autres sur la voie du règlement de la crise syrienne, mais « qu'il ne serait plus possible pour le régime syrien de gouverner la Syrie comme il l'a fait ».
commentaires (5)
Qu'est ce que c'est marrant de lire ca , et en plus y en a qui achete cette idee , tres chere , loll ....
FRIK-A-FRAK
09 h 10, le 29 décembre 2013