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Pékin pour une coopération plus poussée avec le monde arabe

Shanghai, ses gratte-ciel, sa vieille ville, ses rues piétonnes et sa digue...

Entre modernisme et tradition, Shanghai exhibe ses gratte-ciel avec fierté. La capitale économique de la Chine séduit, mais ne manque pas de susciter des interrogations.

Le temple du dieu de la ville, au cœur de la vieille ville, au sein du quartier commerçant.

Avec ses 24 millions d'habitants sur une superficie de 6 000 km2, Shanghai est la ville la plus peuplée de Chine. C'est aussi la ville la plus moderne et la plus ouverte de l'empire du Milieu, à la limite futuriste, avec ses gratte-ciel, ses façades illuminées la nuit, son réseau routier en constante évolution, ses embouteillages légendaires. Normal, pour une capitale économique et financière dont l'activité repose à 65 % sur les services et à 34 % sur les hautes technologies. Le modernisme est tel qu'on se croirait dans une ville occidentale, ne serait-ce la présence massive de ses habitants dans les rues piétonnes, les musées et les parcs... mais aussi ces anciennes demeures qu'on aperçoit au gré des petites ruelles, le cœur de la vieille ville qui héberge le temple du dieu de la ville, ainsi qu'un quartier commerçant traditionnel très prisé des touristes, chinois ou étrangers, où tout le monde marchande dans la bonne humeur.

Des plaques d'immatriculation à prix d'or
Le modernisme frôle la démesure pour certains, qui accusent les autorités de défigurer la ville et d'occidentaliser son image à grande vitesse, au détriment des droits de sa population et de son mode de vie. Car nombre de Shanghaïens se voient confisquer leurs logements jugés insalubres et sont relogés dans des appartements plus confortables, loin du centre-ville, moyennant indemnisation. À la place de ces vieux logements détruits émergeront des bâtiments à la pointe du modernisme. Or, pour la municipalité de Shanghai, améliorer les standards de vie de la population est une priorité. Un objectif qui va de pair avec la vision de la ville portuaire, « symbole d'ouverture, de réforme et d'essor ». « Elle se construit selon un plan d'urbanisme qui allie le moderne et le traditionnel », affirme le directeur général adjoint du département des Affaires étrangères au sein de la municipalité de Shanghai, Fu Jihong, lors d'une rencontre avec les journalistes arabes, dont L'Orient-Le Jour.
Cet essor galopant ne va pas sans problèmes. Malgré l'élargissement des routes et le développement du métro, le trafic routier est un réel problème, plus particulièrement aux heures de pointe. « Les embouteillages sont tels que nous avons pris la décision de taxer les plaques d'immatriculation, affirme M. Fu. Obtenir une nouvelle plaque à Shanghai coûte désormais la coquette somme de 80 000 yuans (l'équivalent de 13 300 dollars). » Parfois plus cher que le prix d'une voiture. Le responsable fait part de son souci de lutter contre la pollution et d'encourager les habitants à utiliser les transports en commun, à l'instar des autorités de la ville de Pékin. Mais il reste ferme sur la politique de développement de Shanghai. « Nous ne retournerons pas en arrière », assure-t-il, récitant un vieux dicton chinois.

Flânerie touristique
Au-delà de la polémique, Shanghai n'en reste pas moins une ville impressionnante de grandeur et de contrastes. Vibrante de vie et de musique, à toute heure du jour et de la nuit. Une ville où il fait bon flâner, depuis la rue piétonne de Nanjing Road, avec ses commerces de luxe et ses magasins de soieries ou de thé, jusqu'à la célèbre digue baptisée The Bund, qui donne sur le Yangtzé et offre une vue imprenable sur les gratte-ciel du centre-ville. Des lieux littéralement envahis par les promeneurs qui déambulent, en couple, en famille ou entre amis. Ici, un groupe de femmes s'adonnent à l'art martial chinois du tai-chi, sous l'œil désapprobateur d'un agent de l'ordre. Plus loin, un groupe de musiciens fait un carton. Là, des écoliers observent les gratte-ciel avec émerveillement. Une queue se forme devant un restaurateur rapide chinois. Nombreuses sont les familles de trois générations.
Pour les amateurs de sensations fortes et de fun, Shanghai est à voir absolument depuis la Perle de l'Orient, la tour de télévision la plus haute de la ville, qui culmine à 468 mètres d'altitude. De la capsule spatiale à 351 mètres de hauteur ou de l'observatoire transparent à 259 mètres de hauteur, la vue est à couper le souffle. Mais en 2015, un nouveau gratte-ciel atteindra 632 mètres. C'est dire la rapidité avec laquelle la ville se développe. Pour compléter le tout, une visite s'impose au Centre d'exposition du plan d'urbanisme de Shanghai, où est exposée une maquette géante d'un quartier de la ville, sur une superficie de 600m2, avec les bâtiments les plus importants. Impressionnant de précision !
Shanghai ne laisse pas indifférent. Certains la préfèrent de nuit, avec ses façades ou ses toits aux mille couleurs. D'autres découvriront avec nostalgie ses anciennes concessions, françaises ou internationales. D'autres encore se promèneront dans son parc, envahi par les mères de famille accompagnées de leurs jeunes célibataires, soucieuses de les pousser à faire des rencontres. En Chine, les traditions ont la vie dure. Immanquablement, Shanghai séduit, même dans le contraste et la démesure.

Avec ses 24 millions d'habitants sur une superficie de 6 000 km2, Shanghai est la ville la plus peuplée de Chine. C'est aussi la ville la plus moderne et la plus ouverte de l'empire du Milieu, à la limite futuriste, avec ses gratte-ciel, ses façades illuminées la nuit, son réseau routier en constante évolution, ses embouteillages légendaires. Normal, pour une capitale économique et...