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« L’Égypte a pour horizon l’état d’urgence »

L’humoriste Bassem Youssef se dit « persécuté »

Bassem Youssef, l'humoriste le plus célèbre de la télévision égyptienne dont l'émission a été retirée de l'antenne le mois dernier, estime que la censure dont il se dit victime démontre l'intolérance du gouvernement provisoire mis en place par l'armée après la destitution de Mohammad Morsi. L'humoriste, qui a accédé à la célébrité après la révolution de janvier-février 2011 et la chute de Hosni Moubarak, avait déjà critiqué le président issu des Frères musulmans. Son émission, suspendue après la destitution de M. Morsi, a été remise à l'antenne fin octobre mais a été arrêtée par la chaîne CBC TV le 1er novembre, officiellement en raison de litiges éditoriaux et commerciaux avec M. Youssef. Ce dernier, qui avait tourné en dérision lors de cette émission le général Abdel Fattah al-Sissi, chef d'état-major des forces armées, affirme qu'il est difficile de ne pas voir dans l'arrêt de son émission une décision politique. « Les gens ont manifesté le 30 juin (le premier jour des manifestations de rue qui ont poussé l'armée à destituer M. Morsi) pour mettre un terme à la dictature et au fascisme, et accueillir la liberté d'opinion... La première chose qui a suivi a été de lutter contre une opinion », a-t-il dit dans une interview télévisée. « Si vous n'aimez pas mes opinions, ne regardez pas mes émissions », a-t-il conclu vertement.

Bassem Youssef, l'humoriste le plus célèbre de la télévision égyptienne dont l'émission a été retirée de l'antenne le mois dernier, estime que la censure dont il se dit victime démontre l'intolérance du gouvernement provisoire mis en place par l'armée après la destitution de Mohammad Morsi. L'humoriste, qui a accédé à la célébrité après la révolution de janvier-février 2011...