Le président émirati a accepté une invitation à se rendre en Iran

Le président des Emirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, a accepté une invitation à se rendre à Téhéran transmise mercredi par le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, a annoncé l'agence officielle émiratie WAM.

Le ministre a transmis à cheikh Khalifa, qui l'a reçu à son palais d'Al-Aïn (est), une invitation du président Hassan Rohani à venir en Iran et le chef de l'Etat "l'a acceptée", selon l'agence qui a indiqué que la date serait fixée ultérieurement. Le ministre a aussi transmis à cheikh Khalifa "les salutations" de M. Rohani, en soulignant que le président iranien "apprécie les positions des Emirats", notamment sur l'accord entre l'Iran et les pays occidentaux sur le nucléaire, selon l'agence.

Les Emirats, qu'un contentieux territorial oppose à l'Iran, ont été le premier pays arabe du Golfe à saluer l'accord sur le nucléaire iranien.

Le président émirati a pour sa part assuré que son pays "aspire à renforcer la sécurité et la stabilité dans la région et la coopération entre ses peuples", a encore indiqué l'agence officielle.

Les Emirats revendiquent les îles d'Abou Moussa et de la Petite et de la Grande Tomb, qui contrôlent l'entrée du Golfe et sont occupées par l'Iran depuis 1971, après le départ des forces britanniques de la région.

Le ministre iranien a effectué ces derniers jours des visites au Koweït, à Oman et au Qatar, où il a été reçu par les monarques des trois pays. Il a tenté durant cette tournée de convaincre les monarchies du Golfe que l'accord conclu le 24 novembre à Genève par l'Iran avec les grandes puissances sur son programme nucléaire était favorable à la stabilité régionale.

Une visite en Arabie saoudite, chef de file des monarchies du Golfe, est "au programme" du ministre iranien, a indiqué mardi la porte-parole de la diplomatie iranienne, précisant que ce voyage serait organisé "au moment adéquat".

Après sa visite aux Emirats, M. Zarif devrait rentrer à Téhéran pour rencontrer le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki qui entame mercredi un déplacement de deux jours en Iran. Les relations entre l'Iran et ses voisins qui soutiennent les rebelles syriens, se sont détériorées en raison du soutien de Téhéran au régime du président Bachar el-Assad.