Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Contestation

Manifestation pro-UE monstre en Ukraine contre Ianoukovitch

Des dizaines de blessés en marge des rassemblements à Kiev ; l'opposition appelle à la
démission du président.

L’opposition ukrainienne proeuropéenne a appelé à entamer une grève générale, devant au moins 100 000 manifestants réunis dans le centre de Kiev, hier. AFP Photo/Sergei Supinsky

Des incidents ont fait au moins une centaine de blessés hier à Kiev en marge d'une manifestation proeuropéenne de plus de 100 000 personnes, dont les leaders ont appelé à tenir jusqu'à la démission du président Viktor Ianoukovitch.


Des manifestants sont par ailleurs entrés dans la mairie de Kiev et en ont pris le contrôle, selon une journaliste de l'AFP. L'information a été confirmée par la police de Kiev.
Des affrontements dans le quartier gouvernemental, proche de la place de l'Indépendance où avait lieu la manifestation, ont fait une centaine de blessés parmi les policiers, a indiqué une porte-parole de la police à l'AFP
Ces affrontements sont notamment survenus devant le siège de l'administration présidentielle, gardé par les forces spéciales, et que plusieurs centaines de jeunes gens masqués ou cagoulés ont tenté de prendre d'assaut.
Les forces spéciales ont utilisé à plusieurs reprises des grenades assourdissantes et des gaz contre ces assaillants qui avaient amené un bulldozer, apparemment pour forcer l'entrée du bâtiment.
Deux photographes de l'AFP ont été légèrement blessés lors des incidents.
Lors d'un assaut des forces de l'ordre, un cameraman local de la chaîne Euronews a également été blessé à la tête, selon un journaliste de l'AFP sur place.


Les leaders de l'opposition ont nié tout lien avec ces incidents et dénoncé une « provocation ».
« L'opposition n'a aucun lien avec ce qui s'est passé devant l'administration présidentielle », a déclaré Arseni Iatseniouk, un proche de l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko.
Piotr Porochenko, un autre leader d'opposition, a affirmé que ces incidents étaient provoqués par « 500 individus spécialement formés et équipés, amenés par les autorités pour discréditer notre action pacifique ».
Sur la place de l'Indépendance, la manifestation de l'opposition se déroulait sans incident, selon des correspondants de l'AFP sur place.
« Nous restons ici, on va installer des tentes. À partir d'aujourd'hui commence la grève générale. La révolution a commencé en Ukraine ! » a déclaré un des leaders de l'opposition, Oleg Tiagnibok, devant la foule, hérissée de drapeaux ukrainiens et de quelques drapeaux européens sur la place de l'Indépendance, en plein centre de la capitale.
L'opposition a parlé de centaines de milliers de manifestants. « Révolution ! », « Kiev, lève-toi ! », « L'Ukraine, c'est l'Europe », scandaient les manifestants.


M. Tiagnikok a ajouté que l'opposition occuperait cette place, emblématique de la Révolution orange proeuropéenne de 2004, jusqu'au départ du pouvoir actuel.
« Le gouvernement et le président doivent démissionner », a lancé un autre leader d'opposition, Vitali Klitshko. « Ianoukovitch a versé le sang de nos enfants, il doit en assumer la responsabilité », a lancé de son côté Arseni Iatseniouk, faisant référence à la dispersion violente de manifestants samedi matin, qui avait fait une trentaine de blessés.


Le président Viktor Ianoukovitch se trouvait dimanche dans sa résidence de la banlieue de Kiev, pour une réunion d'urgence avec le ministre de l'Intérieur Vitali Zakhartchenko, le maire de Kiev Alexandre Popov et le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Andreï Kliouev, ont indiqué des sources gouvernementales à l'agence russe ITAR-Tass. Selon ces sources, l'état d'urgence pourrait être décrété lundi en Ukraine.
Le porte-parole du Premier ministre, Vitali Loukianenko, a de son côté affirmé que la situation était « sous contrôle ».


Les autorités avaient déjà interdit samedi soir, jusqu'au 7 janvier, toute manifestation près des bâtiments gouvernementaux, notamment sur la place de l'Indépendance, mais les manifestants ont passé outre.
Dans une lettre lue samedi par sa fille Evguenia, Ioulia Timochenko, ex-Premier ministre actuellement emprisonnée dont l'UE a demandé en vain la libération, a appelé à « renverser » le pouvoir actuel en descendant dans la rue.


L'opposition, qui reproche au président d'avoir tourné le dos à l'UE et durci le régime, avait déjà mobilisé des dizaines de milliers de personnes à Kiev il y a une semaine. Les manifestants dénoncent la volte-face du président Viktor Ianoukovitch, qui a refusé vendredi lors d'un sommet à Vilnius de signer un accord d'association avec l'UE en préparation depuis des mois, et qu'ils accusent de renvoyer le pays dans les bras de la Russie.


Le président ukrainien a réitéré sa volonté de poursuivre le rapprochement avec l'Union européenne, qui n'est selon lui que remis à plus tard en raison de la situation difficile de l'économie ukrainienne. Mais le Premier ministre, Mykola Azarov, a annoncé hier que le président, qui doit se rendre en Chine cette semaine, irait ensuite en Russie pour y signer « une feuille de route de coopération ».


Les dirigeants européens ont exprimé vendredi, lors du sommet de Vilnius, leur amertume à l'égard de l'attitude de la Russie, qui a pesé de tout son poids pour empêcher un accord d'association entre l'Ukraine et l'UE. À Paris, cinq militantes du groupe féministe Femen – originaire d'Ukraine – ont uriné hier matin sur une photo du président Ianoukovitch, devant l'ambassade d'Ukraine, pour dénoncer la répression de l'opposition après la volte-face du pays à l'égard de l'UE.

Des incidents ont fait au moins une centaine de blessés hier à Kiev en marge d'une manifestation proeuropéenne de plus de 100 000 personnes, dont les leaders ont appelé à tenir jusqu'à la démission du président Viktor Ianoukovitch.
Des manifestants sont par ailleurs entrés dans la mairie de Kiev et en ont pris le contrôle, selon une journaliste de l'AFP. L'information a été...
commentaires (3)

CETTE FOIS-CI ÇA MÈNERA D'OFFICE A LA PARTITION DU PAYS....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

11 h 24, le 02 décembre 2013

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • CETTE FOIS-CI ÇA MÈNERA D'OFFICE A LA PARTITION DU PAYS....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 24, le 02 décembre 2013

  • Les bensaouds sont enore responsables de ce soulevement , ils ont contamine les belles nikecrainriens qui divaguent dans les boites de nuit et qui ont du etre ino culees par le virus de la democratie du desert ! decidement on le dit sans relache le monde s'islamise de plus en plus .. !!!

    FRIK-A-FRAK

    09 h 44, le 02 décembre 2013

  • QU'EST-CE QU'ILS ONT À FOUTRE EN EUROPE CEUX-LÀ ? LE RUSSE NE LAISSERA JAMAIS FAIRE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 14, le 02 décembre 2013

Retour en haut