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Les réfugiées syriennes victimes de harcèlements sexuels au Liban

Human Rights Watch exhorte le gouvernement libanais et les agences humanitaires "d'ouvrir les yeux".

Des femmes syriennes en provenance de Qara, portant leur bébés, font la queue pour s’inscrire dans un centre d’aide humanitaire situé à Arsal, une ville frontalière dans l'est de vallée de la Bekaa, au Liban, le 18 novembre 2013. Photo Reuters

Les réfugiées syriennes sont victimes au Liban de harcèlement sexuel de la part de leurs employeurs, des propriétaires et même de la part des personnels d'organisations caritatives à caractère religieux, selon Human Right Watch.


Dans un document rendu public mercredi, cette organisation internationale basée à New York cite les témoignages de douze femmes qui affirment avoir été victimes d'attouchement, harcelées et soumises à des pressions pour avoir des relations sexuelles.

Huit de ces femmes sont veuves, célibataires, ou se trouvent au Liban sans leurs maris. Les douze femmes sont inscrites comme réfugiées auprès du HCR, l'agence des réfugiés des Nations Unies.


Le Liban accueille 823.000 réfugiés venus de Syrie, dont les trois quarts sont des femmes et des enfants.


Les femmes interrogées ont indiqué à HRW ne pas avoir porté plainte car elles n'ont pas confiance dans les autorités locales et craignent des représailles ou d'être arrêtées pour ne pas avoir leurs papiers en règle.
"Les femmes qui ont fui la mort et la destruction en Syrie doivent trouver un asile sûr au Liban et non un lieu où elles sont abusées sexuellement", affirme Liesl Gerntholtz, directrice en charge du droit des femmes à HRW. Elle a exhorté "le gouvernement (libanais) et les agences humanitaires d'ouvrir les yeux et agir pour faire cesser le harcèlement sexuel et l'exploitation de ces réfugiées vulnérables".

 

Témoignages

Hala, âgée de 53 ans et originaire de Damas, qui a affirmé que son mari est détenu par le gouvernement syrien, a fait le ménage dans des maisons d'une banlieue de Beyrouth de manière à subvenir à ses besoins et à ceux de ses quatre enfants. Elle a expliqué à Human Rights Watch qu'elle a été victime de harcèlement sexuel ou de tentative d'exploitation dans neuf des 10 foyers où elle avait travaillé. Ses employeurs ont essayé de toucher ses seins, de la contraindre à avoir des rapports sexuels ou d'obtenir la main de sa fille âgée de 16 ans en mariage, a-t-elle expliqué : "Ils disaient : 'Nous allons te donner plus d'argent en échange d'un acte sexuel ou si tu nous donnes ta fille'."

Hala a indiqué qu'elle rejette maintenant les offres d'emploi et dépend d'une église pour obtenir de l'aide. Elle a affirmé ne pas avoir signalé les incidents aux autorités libanaises ni à l'ONU, car elle ne croyait pas qu'elles l'aideraient.

Zahra, âgée de 25 ans et originaire de Homs, qui vit avec ses parents et ses frères et sœurs dans le nord du Liban, a expliqué à Human Rights Watch que son employeur dans un magasin de vêtements l'a saisie par derrière, a touché ses seins et a fait pression sur elle pour avoir des relations sexuelles. Elle a quitté son emploi, mais a déclaré avoir été harcelée sexuellement par deux autres commerçants pour qui elle a travaillé. Après le troisième incident, elle est devenue dépressive et a cessé de travailler. La famille de Zahra avait compté sur son revenu pour payer leur loyer mensuel de 300 dollars.

Zahra a indiqué avoir déclaré l'un des incidents à une intervenante du HCR, qui l'a réconfortée, mais a affirmé qu'elle ne pouvait rien faire de plus. Zahra a estimé qu'elle ne pouvait pas signaler les incidents aux autorités locales parce qu'elle et les membres de sa famille n'ont pas de permis de séjour valables. "Je ne peux pas aller à la police parce que mon permis a expiré et je n'ai pas l'argent pour le renouveler", a-t-elle déclaré.

 

Selon HRW, le ministère libanais des Affaires sociales a traité un cas d'exploitation sexuelle et de harcèlement de plusieurs femmes réfugiées par un employé d'une organisation d'aide locale confessionnelle. Le ministère a renvoyé cette affaire au mufti de la région. Le travailleur humanitaire a été renvoyé, mais l'affaire n'a pas été remise à la police ni aux prestataires d'assistance juridique et il n'y a pas eu d'enquête.

 

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Dans un document rendu public mercredi, cette organisation internationale basée à New York cite les témoignages de douze femmes qui affirment avoir été...

commentaires (2)

CORRECTION ! MERCI : ...."DE LA PART D'UNE ESPÈCE DÉGUEULASSE...."

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 59, le 28 novembre 2013

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Commentaires (2)

  • CORRECTION ! MERCI : ...."DE LA PART D'UNE ESPÈCE DÉGUEULASSE...."

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 59, le 28 novembre 2013

  • EN PLUS DE DEVOIR SUPPORTER LA XÉNOPHOBIE, ELLES ONT A SUBIR A PRÉSENT LE HARCÈLEMENT ET LES ATTOUCHEMENTS SEXUELS DE LA PART D'UNE ESPÈCE DE DÉGUEULASSES !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    23 h 35, le 27 novembre 2013

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