Liban : les Kataëb célèbrent leur 77e anniversaire en grande pompe

Le parti des Kataëb a célébré en grande pompe dimanche le 77e anniversaire de sa fondation en présence d’une foule de participants, réunis au BIEL, dans le centre de Beyrouth.

Le député Samy Gemayel a lancé la cérémonie en s’adressant aux assassins de son frère et ancien ministre, Pierre Gemayel : « Chez les Kataëb, le martyr ne meurt pas, il reste vivant à jamais ».

A cette occasion une statue en hommage à l’ancien ministre assassiné le 21 novembre 2006 a été inaugurée à l’entrée du tunnel de Nahr el-Kalb, à une dizaine de kilomètres au nord de Beyrouth.

La cérémonie au BIEL a eu lieu devant une foule de partisans et de responsables politiques. Le président Michel Sleiman et le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati étaient représentés par le vice-président du Conseil des ministres Samir Mokbel, alors que le président de la Chambre Nabih Berry était représenté par le député Henry Hélou.

« Je sais qu’il existe mille et une raisons qui nous poussent à douter du modèle libanais, après toutes ces années de guerre et de conflit », a affirmé le chef du parti des Kataëb, l’ancien président Amine Gemayel, au cours de son discours. « Mais quelle est l’alternative ?, a-t-il demandé, avant d’ajouter qu’il est « toujours possible de renforcer l’unité nationale ». « La division du Liban est impossible, elle l’a toujours été », a-t-il poursuivi.

M. Gemayel a par ailleurs critiqué le Hebzollah, l’accusant de vouloir imposer une logique « étrangère aux Libanais, y compris les chiites ». « Nous nous sommes entendus lors du dialogue national sur la nécessité que le Hebzollah mette ses armes au service de l’État libanais (…) et non pas au service de forces étrangères dans le cadre d’une stratégie régionale qui ne nous concerne pas », a affirmé M. Gemayel.

Le chef des Kataëb a également critiqué l’implication du Hebzollah dans le conflit en Syrie, mettant en garde contre les dangers qui guettent le Liban et le puissant parti chiite. « Aucun parti ne peut décider de l’avenir du Liban de manière unilatérale », a poursuivi M. Gemayel. « Le confessionnalisme et la dépendance vis-à-vis des axes régionaux constituent une vraie menace pour le modèle libanais qu’il faut renforcer avant qu’il ne soit trop tard », a encore averti l’ancien président.

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