Neuf morts dans des violences en Irak

Neuf personnes ont été tuées vendredi en Irak dans des violences, principalement dans des secteurs à majorité sunnite de Bagdad et du nord de l'Irak, ont indiqué des responsables médical et de la sécurité.

L'Irak connaît une recrudescence des violences depuis le début de l'année, avec plus de 5.800 morts pendant cette période, renouant avec les niveaux de 2008, lorsque le pays sortait d'un conflit particulièrement sanglant entre chiites et sunnites.

Des attentats à la bombe à Bagdad et dans la ville de Tarmiyah, en majorité sunnite, au nord de la capitale, ont fait vendredi cinq morts, dont deux miliciens anti-Al-Qaïda, selon les sources médicale et sécuritaire.

D'autres attaques près de Mossoul, une ville en grande partie sunnite du nord du pays, ont tué deux policiers et deux soldats.

Face à l'escalade des violences, le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki a demandé fin octobre l'aide de Washington sous la forme d'un plus grand partage des renseignements et d'armements, en particulier pour lutter contre le réseau extrémiste sunnite el-Qaëda qui a revendiqué nombre d'attentats.

Mais diplomates et analystes estiment que le gouvernement n'agit pas suffisamment pour combattre les racines des violences, dont le sentiment de frustration de la communauté sunnite, minoritaire dans le pays, qui accuse le gouvernement dominé par les chiites de s'en prendre injustement à elle, en multipliant notamment les arrestations arbitraires.

L'escalade des violences est en outre liée au conflit en Syrie qui a enhardi, selon eux, les groupes liés à el-Qaëda.

La paralysie de l'appareil politique, due en grande partie aux différends entre sunnites et chiites, associée à une corruption endémique, contribuent également à alimenter l'instabilité.