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Diaspora

Des Libanais sur le front en Occident

Décodage de message par un Indien Navajo de l’armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale.

Le hasard les a placés là, et ils sont fiers de remplir leur rôle de défenseurs de l’Occident. Voilà l’histoire de deux jeunes Libanais partis de la capitale et du Liban-Nord, envoyés sur tous les fronts.
Il y a une semaine, dans le pub d’un grand hôtel de San José au Costa Rica, Giuseppe, accompagné d’une jeune Costaricaine, nous aborde avec affection en langues italienne et arabe. Il vient de Toronto demander la main de son élue, mais il appartient à la puissante communauté libano-juive de Brooklyn. De père italien et de mère libanaise de Beyrouth, le Liban lui manque, et nombre des 50 000 descendants de sa communauté vivant à New York ne pensent qu’à rentrer au pays. D’ailleurs, c’est ce que sa tante a fait il y a deux ans pour renouveler son passeport. Il la joint directement par téléphone et elle nous parle en arabe, s’enquérant de la situation dans le pays et nous souhaitant bonne chance.
Giuseppe est fier des grandes synagogues richement décorées de New York dans lesquelles les prières sont récitées en arabe et en hébreu, et espère aller passer quelques jours avec sa jolie fiancée à Beyrouth. Il souhaite que le gouvernement canadien le lui permette car, travaillant dans le diamant, il sert également comme militaire dans l’armée canadienne qui l’a envoyé en Afghanistan.

« The Lebanese madness »
Ray est lui aussi toujours actif au sein de l’armée américaine. Il a servi non seulement en Afghanistan, mais également en Irak et en Libye. D’ailleurs, il a été rappelé d’urgence il y a deux mois du Liban où il passait ses vacances pour participer à l’attaque américaine prévue contre la Syrie, mais celle-ci fut évitée de justesse. Ce jeune homme athlétique est de mère indienne de la tribu des Navajos et de père maronite de Kfar Abida, à Batroun.
Fier de sa double appartenance américaine et libanaise, Ray nous explique que les
Navajos sont connus comme étant des guerriers d’une grande habileté, ayant contribué fortement, grâce à leur language codé, à la victoire des États-Unis et de leurs alliés durant la Seconde Guerre mondiale. Le père de Ray est un ancien combattant des milices chrétiennes libanaises et l’a initié dès son enfance à l’art de la guerre et la manipulation des armes. Il avait fui le Liban suite aux durs combats au début des années 1980, se rendant aux États-Unis où il rencontra son épouse indienne.
Ray passa son enfance entre le Liban et les États-Unis. Il s’engage dans les marines US en 2001. « The Lebanese madness », tel que le surnomment ses collègues d’armes pour sa témérité au front, revient régulièrement au Liban, souvent dans des missions de formation de commandos de l’armée libanaise. Ray nous montre quelques photos de lui en pleine action militaire, avant d’exhiber fièrement le joli portrait de sa fille d’un an, de mère également indienne de la tribu Navajo.

Le hasard les a placés là, et ils sont fiers de remplir leur rôle de défenseurs de l’Occident. Voilà l’histoire de deux jeunes Libanais partis de la capitale et du Liban-Nord, envoyés sur tous les fronts.Il y a une semaine, dans le pub d’un grand hôtel de San José au Costa Rica, Giuseppe, accompagné d’une jeune...