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Nucléaire: un ministre israélien défend la campagne contre un accord avec l'Iran

Le ministre israélien de la Défense passive, Gilad Erdan, a condamné jeudi les critiques du secrétaire d'Etat américain John Kerry à l'encontre de l'intense campagne du gouvernement israélien contre un accord sur le nucléaire en cours de négociation avec l'Iran.

"J'ai été stupéfait d'entendre John Kerry se demander pourquoi le Premier ministre (israélien Benjamin Netanyahu, NDLR) critique l'accord discuté à Genève sans attendre qu'il soit signé", a déclaré M. Erdan lors d'une conférence à l'Institut d'études de la sécurité nationale.

"Quand on évoque un pays qui veut détruire Israël, et les conditions qui lui permettront de réaliser son souhait, qu'attendent-ils du Premier ministre israélien? Qu'il ne crie pas quand le couteau est sorti, mais seulement quand il se trouve sur notre gorge?", a-t-il déclaré, selon des propos cités par con cabinet.

M. Netanyahu a appelé à plusieurs reprises la semaine dernière les grandes puissances à ne pas accepter un accord "mauvais et dangereux" avec l'Iran au sujet de son programme nucléaire, soupçonné malgré ses démentis de chercher à obtenir l'arme atomique sous couvert d'activités nucléaires civiles.

Il en a appelé à l'opinion publique israélienne et américaine, et a averti mercredi qu'un "mauvais accord" pouvait entraîner une guerre.

Le secrétaire d'Etat avait rejeté lundi les critique émises par M. Netanyahu au sujet de l'accord dont l'Iran et les grandes puissances s'étaient approchés lors de négociations intenses à Genève pendant le week-end.

Il avait souligné que cet accord protégerait "Israël de manière plus efficace", ajoutant qu'il n'avait de toute façon pas été finalisé.

Le 9 novembre à Genève, les négociations entre l'Iran et les grandes puissances ont enregistré une percée mais n'ont pas abouti à un accord sur un ralentissement des activités nucléaires iraniennes en échange d'un assouplissement des sanctions prises contre l'Iran. Elles doivent reprendre le 20 novembre.

M. Netanyahu est hostile à tout assouplissement, à ce stade, des sanctions internationale contre l'Iran.

Jeudi, le chef de la diplomatie américaine a révélé que les Etats-Unis envisageaient de débloquer une "minuscule" part des 45 milliards de dollars d'avoirs iraniens gelés dans des banques à travers le monde.

"Le coeur du régime des sanctions n'est pas vraiment atteint", a assuré M. Kerry dans un entretien à la télévision MSNBC, affirmant que "95% ou plus des sanctions actuelles resteront en place".

Israël, considéré comme la seule puissance atomique de la région, estime qu'un Iran disposant de l'arme atomique menacerait son existence et se dit régulièrement prêt à mener des frappes contres les installations nucléaires iraniennes.
Le ministre israélien de la Défense passive, Gilad Erdan, a condamné jeudi les critiques du secrétaire d'Etat américain John Kerry à l'encontre de l'intense campagne du gouvernement israélien contre un accord sur le nucléaire en cours de négociation avec l'Iran."J'ai été stupéfait d'entendre John Kerry se demander pourquoi le Premier ministre (israélien Benjamin Netanyahu, NDLR)...