Les violences tribales sont la principales menace pour la sécurité du Darfour, et non la présence de groupes rebelles, a estimé mardi le ministre soudanais de la Défense.
Les heurts entre milices arabes tribales se sont intensifiés cette année au Darfour, faisant des centaines de morts dans cette région de l'ouest du Soudan également secouée par une rébellion depuis une décennie.
"Les heurts entre tribus sont le plus gros défi et la plus sérieuse menace pour la sécurité du Darfour, davantage que les mouvements rebelles", a déclaré le ministre de la Défense Abdelrahim Mohammed Hussein dans une audition au Parlement.
Il a indiqué que des heurts avaient opposé des tribus dans quatre des cinq provinces de la région.
Des rebelles non-arabes s'étaient soulevés il y a dix ans au Darfour, pour lutter contre ce qu'ils considéraient comme le monopole du pouvoir et de la richesse par les élites arabes.
En réaction, les milices Janjawid soutenues par le gouvernement ont commis des atrocités contre les civils qui ont choqué le monde entier.
Selon des analystes, Khartoum, à court de liquidités, ne peut plus contrôler ces tribus arabes autrefois alliées, qu'il avait armées contre la rébellion dans la région, et les violences se sont intensifiées dans un contexte de concurrence pour l'accès aux ressources.
La Cour pénale internationale a émis en mars 2012 un mandat d'arrêt contre M. Hussein, soupçonné de crimes de guerre et crime contre l'humanité au Darfour.
Les heurts entre milices arabes tribales se sont intensifiés cette année au Darfour, faisant des centaines de morts dans cette région de l'ouest du Soudan également secouée par une rébellion depuis une décennie.
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