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À La Une - Diplomatie

Téhéran et Londres échangent des chargés d'affaires "non résidents"

Une étape dans la normalisation des relations directes entre les deux pays.

Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, et son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, le 9 novembre à Genève. AFP PHOTO / POOL / JEAN-CHRISTOPHE BOTT

L'Iran et le Royaume-Uni, dont les relations directes étaient gelées depuis fin 2011, ont nommé un chargé d'affaires "non résident" respectivement à Londres et Téhéran, ont annoncé lundi les ministères des Affaires étrangères des deux pays.

Les nominations de l'iranien Mohammad Hassan Habibollah-Zadeh et du Britannique Ajay Sharma marquent une étape dans la normalisation des relations directes entre les deux pays.

 

Le nouveau chargé d'affaires iranien "se rendra prochainement à Londres pour examiner la situation des bâtiments diplomatiques iraniens et améliorer le fonctionnement de la partie consulaire de notre ambassade", a précisé la porte-parole du ministère, Marzieh Afkham, citée par l'agence Fars.

 

De son côté, M. Sharma "prendra ses fonctions immédiatement" a indiqué le ministère britannique dans un communiqué. Le nouveau chargé d'affaires a précisé qu'il se rendrait en Iran "plus tard dans le mois".

"Je suis très impatient de reprendre le contact direct du Royaume-Uni avec le gouvernement et la société iraniens", a ajouté M. Sharma, actuellement à la tête du département Iran au Foreign Office et qui a notamment été numéro deux de l'ambassade britannique en Iran entre juin 2007 et décembre 2008.

 

"La nomination de M. Sharma va permettre au Royaume-Uni d'avoir des discussions plus régulières et plus détaillées avec l’Iran sur toute une série de questions, y compris sur les conditions nécessaires à une éventuelle réouverture de nos ambassades", a déclaré le Foreign Office dans un communiqué.

 

Le Royaume-Uni avait fermé son ambassade à Téhéran après la mise à sac du bâtiment en novembre 2011 par des manifestants qui protestaient contre l'annonce de nouvelles sanctions de Londres contre Téhéran en raison de son programme nucléaire controversé. L'ambassade d’Iran à Londres avait également été fermée. Toutefois, les deux pays n'avaient pas formellement rompu leurs relations diplomatiques.

Oman représentait jusque-là les intérêts iraniens en Grande-Bretagne, et la Suède était chargée des intérêts britanniques en Iran.

 

La décision des deux pays d'échanger des chargés d'affaires avait été annoncée le 8 octobre.

L'Iran et le Royaume-Uni avaient décidé de cet échange en septembre lors d'une rencontre entre leurs chefs de la diplomatie Mohammad Javad Zarif et William Hague, à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations unies.

 

Londres fait partie avec la Chine, les Etats-Unis, la France, la Russie et l'Allemagne, du groupe des 5+1, qui négocie avec l'Iran sur la question nucléaire. Israël et les Occidentaux accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.

 

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