Rechercher
Rechercher

À La Une - syrie

L'opposition syrienne prête à des négociations de paix, si...

L'armée syrienne pourrait rouvrir prochainement l'aéroport d'Alep.

Une fillette syrienne joue sur sa bicyclette dans une rue dévastée de Homs, le 11 novembre 2013. REUTERS/Thaer Al Khalidiya

La Coalition nationale de l'opposition syrienne a annoncé lundi son accord pour participer à des négociations de paix, mais sous conditions.
Dans un communiqué, la Coalition dit qu'elle "désire participer à la conférence (dite Genève-2) sur la base d'un transfert intégral du pouvoir et à condition que Bachar el-Assad et ceux qui ont du sang syrien sur les mains ne jouent aucun rôle dans la phase transitoire et dans l'avenir de la Syrie".

 

Cette décision a été prise par l'Assemblée générale de la Coalition après deux jours de débats à Istanbul. L'opposition exige aussi l'ouverture de corridors humanitaires pour permettre d'acheminer des secours aux Syriens assiégés et d'évacuer des civils, ainsi que la libération des prisonniers.


En visite à Abou Dhabi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est félicité lundi de cette décision qu'il a qualifiée de "grand pas".


Russes et Américains tentent de mettre sur pied depuis des mois cette conférence de paix, dite Genève-2, où doivent se retrouver à la même table de négociation le régime et l'opposition.

Les responsables du régime ont cependant clairement fait savoir à de multiples reprises qu'il était hors de question de discuter à Genève d'un départ de M. Assad.

 

 

(Lire aussi : L'Egypte de nouveau critiquée pour l'arrestation et l'expulsion de réfugiés syriens)

 

 

Discussions avec les rebelles

La principale vitrine politique des adversaires du président Assad était, jusqu'à présent, très divisée sur l'idée de participer à d'éventuels pourparlers de paix à Genève, en dépit des pressions des pays occidentaux et arabes qui la soutiennent.

 

La principale composante de la Coalition, le Conseil national syrien (CNS), présent à Istanbul, avait écarté l’idée d’un voyage en Suisse et même menacé de claquer la porte de la Coalition si certains de ses membres s’y rendaient. Et une vingtaine de groupes rebelles ont menacé de juger pour "trahison" ceux qui seraient tentés de négocier, laissant même clairement entendre qu’ils seraient purement et simplement exécutés. À l’inverse, certaines factions de la Coalition, dont les Kurdes, avaient fait savoir qu’ils étaient prêts à faire le déplacement en Suisse.

 

Dimanche, l'opposition a affirmé avoir entamé des discussions avec les groupes rebelles combattant sur le terrain, pour légitimer une participation à une éventuelle conférence de paix.

Un porte-parole de la Coalition, Khaled Saleh, a indiqué : "Nous avons maintenant un dialogue, un partenariat, nous allons travailler avec ces brigades de l’ASL (Armée syrienne libre)." "Le but est d’avoir une position commune (...) d’entrer unis dans un éventuel processus de paix", a-t-il ajouté. "Au bout du compte, nous sommes ensemble, nous sommes du même côté, nous combattons le même ennemi", a-t-il poursuivi, précisant : "Si nous devons nous rendre à Genève, ils (les représentants de l’ASL) feront partie de la délégation." Selon ce porte-parole, les membres de l’Assemblée générale de la Coalition ont formé deux délégations qui vont se rendre en Syrie pour y rencontrer des chefs de brigade de l’ASL et des représentants de la société civile. Un autre comité a été nommé pour rédiger une résolution "qui va formaliser les positions de la Coalition sur la question de Genève", a ajouté M. Saleh.

 

L'opposition syrienne poursuivait lundi soir ses discussions à Istanbul, notamment pour désigner le gouvernement de son "Premier ministre" intérimaire Ahmad Tomeh, chargé d'administrer les territoires syriens aux mains des rebelles.

 

Un député exécuté

Sur le terrain, l’armée syrienne a repris dimanche aux rebelles le contrôle d’une base militaire stratégique proche de l’aéroport international d’Alep, après trois jours de violents combats. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), ces affrontements entre des groupes rebelles et jihadistes et l’armée régulière, soutenue par le Hezbollah, ont fait au moins 95 morts au total.

 

Après cette avancée, l'armée syrienne pourrait, selon une source militaire à Damas, rouvrir prochainement l'aéroport d'Alep fermé depuis le début de l’année en raison de la recrudescence des attaques rebelles à l’est de la ville.

 

L’OSDH a, par ailleurs, signalé hier l’exécution cette semaine d’un député syrien de la ville de Deir ez-Zor, Mojhem al-Sahou, enlevé par un groupuscule jihadiste. Une source parlementaire syrienne a confirmé l’exécution de M. Sahou.

 

A Damas, neuf enfants ont été tués lundi par des obus de mortiers dans deux quartiers majoritairement chrétiens du centre de la capitale, selon les médias officiels qui ont mis en cause les "terroristes", le terme utilisé par le régime pour désigner les rebelles. 


Depuis mars 2011, le conflit syrien a fait plus de 120.000 morts, selon l'OSDH, et des millions de réfugiés, selon l'ONU.

 

 

Lire aussi

Lancement au Liban d’une campagne massive de vaccination contre la polio

 

Samir Frangié et Jean-Pierre Perrin discutent sans tabous du conflit syrien

 

« Il faut tout faire pour que le conflit syrien ne déstabilise pas les institutions libanaises »

La Coalition nationale de l'opposition syrienne a annoncé lundi son accord pour participer à des négociations de paix, mais sous conditions.Dans un communiqué, la Coalition dit qu'elle "désire participer à la conférence (dite Genève-2) sur la base d'un transfert intégral du pouvoir et à condition que Bachar el-Assad et ceux qui ont du sang syrien sur les mains ne jouent aucun...

commentaires (2)

ICI AUSSI ON S'ACHEMINE VERS UNE SOLUTION POLITIQUE. UNE PREMIÈRE AUSSI SUR LE CHEMIN DE LA PAIX DANS LA RÉGION !

SAKR LOUBNAN

20 h 07, le 11 novembre 2013

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • ICI AUSSI ON S'ACHEMINE VERS UNE SOLUTION POLITIQUE. UNE PREMIÈRE AUSSI SUR LE CHEMIN DE LA PAIX DANS LA RÉGION !

    SAKR LOUBNAN

    20 h 07, le 11 novembre 2013

  • L'avenir de la Syrie sans alaouites ! De l'humour noir surtout que l’armée syrienne reprend aux rebelles le contrôle de bases militaires stratégiques la rendant ainsi forte aux négociations de paix. Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    15 h 36, le 11 novembre 2013

Retour en haut