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Liban

Recevant le grand cordon de l’ordre du Cèdre : « Je croirai toujours au rêve libanais ! »

Le chef de l’État remettant à Amin Maalouf le grand cordon de l’ordre du Cèdre : « Vous êtes une fierté nationale. »  Photo Dalati et Nohra

Le président de la République, Michel Sleiman, a remis à l’écrivain Amin Maalouf le grand cordon de l’ordre du Cèdre et lui a promis qu’un timbre à son effigie sera bientôt mis en circulation, un hommage bien mérité pour l’auteur du Rocher de Tanios et des Désorientés, qui a regagné hier matin la France après un séjour mémorable au Liban, marqué par un accueil triomphal au Salon du livre. « Le temps n’a pas réussi à couper mes liens avec le Liban », a affirmé Amin Maalouf avant son départ.
En lui remettant le grand cordon de l’ordre du Cèdre, le chef de l’État a exalté les « relations culturelles du Liban avec la France et l’Europe qui ont pris, avec lui et à travers lui, une plus grande profondeur ». Amin Maalouf, a-t-il dit « est un penseur, un témoin et un symbole qui n’a jamais cessé un seul jour de défendre l’autorité de la parole et la valeur de la pensée ».
L’émouvante cérémonie s’est tenue samedi matin au palais présidentiel en présence de l’épouse de l’académicien, de l’ambassadeur de France, Patrice Paoli, et de personnalités officielles et politiques de premier plan, notamment Michel Eddé, président de la Fondation maronite dans le monde, et de quelques amis de l’écrivain.
Le chef de l’État a retracé les plus importantes étapes de la carrière d’un écrivain né le 25 février 1949 au Liban, qui a hérité de son père la passion de l’écriture et du journalisme qu’il a pratiqué dans les colonnes d’an-Nahar, entamant à l’USJ des études de sociologie, avant de s’expatrier en 1976 en France, où il a d’abord fait carrière comme journaliste puis comme rédacteur en chef de la revue Jeune Afrique, avant de se consacrer à partir de 1984 à l’écriture, avec le brillant parcours qu’on connaît : prix Goncourt 1993 pour Le Rocher de Tanios, prix Prince des Asturies des lettres, prix européen de l’essai Charles Veillon pour Les Identités meurtrières (1998), quatre doctorats honoris causa, dont ceux que lui ont attribués l’Université catholique de Louvain et l’Université américaine de Beyrouth, et enfin élection à l’Académie française le 14 juin 2012.
Le chef de l’État a rendu hommage à l’homme qui a fait graver, sur la pomme de son épée d’académicien, une Marianne et un cèdre du Liban, et qui s’est « entièrement consacré à l’écoute de la profondeur de l’être humain », qui est « sa façon spéciale d’être écrivain. »
« Votre acte de foi peut être résumé en un seul mot : la tolérance (...) qui, selon vous, est l’art de coexister et d’accepter les différences », a encore dit le président Sleiman qui a salué la vocation d’un écrivain qui a fait vœu de « contribuer à démolir le mur qui s’élève en Méditerranée entre les deux univers culturels dont il se réclame ».
« Votre présence est un honneur puisque vous êtes une fierté nationale, » a conclu M. Sleiman.

Le rêve libanais
Avec la modestie et la réserve qu’on lui connaît, Amin Maalouf a ensuite remercié le président pour un geste qui, a-t-il dit, « me fait ressentir la profondeur de mes liens avec le Liban, ces liens que le temps n’a pas réussi à couper ».
« Je crois au rêve libanais qui devrait, un jour, se réaliser ; j’y croirai toujours, même si le monde entier s’y oppose ; le monde est constamment à la recherche d’un modèle de coexistence (...) et ce modèle s’est concrétisé et a réussi ici », a-t-il affirmé.
En soirée, le grand écrivain devait être l’hôte à dîner du président du Conseil démissionnaire, Nagib Mikati, qui a porté un toast en son honneur.
Le président de la République, Michel Sleiman, a remis à l’écrivain Amin Maalouf le grand cordon de l’ordre du Cèdre et lui a promis qu’un timbre à son effigie sera bientôt mis en circulation, un hommage bien mérité pour l’auteur du Rocher de Tanios et des Désorientés, qui a regagné hier matin la France après un séjour mémorable au Liban, marqué par un accueil triomphal au...

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