Écrire sur les pas de Nadia Tuéni

« La poésie n’a-t-elle pas vocation de faire découvrir le monde autrement? » Pourtant, comme l’a expliqué Fabienne Decaestecker, coordonnatrice du réseau MLF Liban-Syrie, les élèves ont tendance à abandonner ce genre littéraire dès leurs premiers pas à la sortie de l’école.
C’est pour mettre à l’honneur la poésie que la Mission laïque française et la Fondation Nadia Tuéni ont lancé hier, au Salon du livre francophone, la première édition du prix Nadia Tuéni. Marwan Hamadé, président de la Fondation Nadia Tuéni, frère de la poète et ancien ministre, l’ambassadeur italien Giuseppe Marabito, une représentante de l’ambassadeur de France ainsi que Mme Chadia Ghassan Tuéni, et un nombre d’enseignants, de proviseurs et de libraires étaient présents pour l’occasion.
Ce concours, adressé aux élèves des établissements de la MLF du CM1 à la terminale, rend hommage à la poète libanaise décédée trop tôt, en juin 1982.
Vingt poèmes de Nadia Tuéni, « grande figure d’un biculturalisme éclairé », comme l’a décrite Marcelle Barry, représentante de la MLF, guideront les participants, qui auront l’occasion de traduire en vers leurs propres visions de leurs patries respectives.
Terres de poésie, qui sera lancé dans tous les pays du réseau de la MLF, fera donc découvrir la « poète libanaise qui écrivait en français ».
Mme Decaestecker a notamment souligné cette richesse, propre aux élèves des établissements français qui font leurs études dans une langue différente de leur langue maternelle. « La maîtrise de plusieurs langues permet aux élèves de s’ouvrir à d’autres cultures et leur apprend la tolérance », a-t-elle dit.
Marwan Hamadé, qui présidera le jury du concours, a finalement donné rendez-vous aux participants durant la semaine du 21 mars, au « Printemps des poètes », durant lequel les noms des gagnants seront révélés.
La cérémonie s’est achevée par la lecture de deux poèmes de Nadia Tuéni.