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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Israéliens et Palestiniens partagent le même pessimisme avant Kerry

Israéliens et Palestiniens sont d’accord sur une chose avant la visite du secrétaire d’État américain, John Kerry, aujourd’hui : les négociations de paix relancées il y a trois mois sous l’égide des États-Unis n’ont encore donné aucun résultat. Rien ou presque n’a filtré des discussions menées jusqu’à présent, mais les deux parties n’ont pas caché leur frustration face à l’absence de progrès notable sur les frontières d’un futur État palestinien, les questions de sécurité, l’avenir des colonies juives dans les territoires occupés ou le statut des réfugiés palestiniens.
« Les Palestiniens ne négocient pas de bonne foi », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Gideon Saar, un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu. « Ils sont figés sur leurs positions et ne font preuve d’aucune souplesse », a-t-il accusé au micro de la radio de l’armée israélienne. Le président palestinien Mahmoud Abbas ne s’est guère montré plus optimiste en disant dans un discours diffusé lundi que trois mois de négociations n’avaient abouti à « aucun résultat concret ».
John Kerry, en tournée dans la région, tentera ainsi de rapprocher les positions au cours d’entretiens séparés avec Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas. La tâche du secrétaire d’État s’annonce ardue après les échanges acerbes qui ont suivi la libération par Israël de 26 prisonniers palestiniens, la semaine dernière, et l’annonce le même jour de la construction de quelques milliers de nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie et de Jérusalem-Est.

« Provocation »
Par ailleurs, et rendant encore plus délicate la tâche du secrétaire d’État américain, Israël a proposé que le tracé de la barrière de séparation, qui se trouve à 85 % en Cisjordanie, isolant 9,4 % du territoire palestinien, Jérusalem-Est comprise, serve de point de départ pour les discussions de paix, et non les lignes d’avant 1967, comme le réclament les Palestiniens, ont rapporté hier le quotidien israélien Yediot Aharonot et la radio publique israélienne. En outre, Israël veut conserver certaines colonies juives isolées de Cisjordanie – Beit El, Psagot et Nokdim – selon les mêmes sources.
Interrogé, un porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’a pas confirmé ces informations, indiquant qu’il ne commentait pas les négociations en cours, sur lesquelles le secrétaire d’État américain John Kerry a imposé aux deux parties un black-out médiatique.
La question du statut de Jérusalem a également été abordée, croient savoir les médias israéliens. « Les détails ne sont pas clairs, mais lors d’une rencontre, une zone dans laquelle les deux parties seraient libres de circuler a été discutée », explique le Yediot, ajoutant qu’à la demande d’Israël, la plupart des réunions ont porté sur la sécurité. Interrogé sur ce point, un haut responsable israélien a indiqué sous le couvert de l’anonymat qu’Israël avait « dit clairement aux Palestiniens que Jérusalem resterait unifiée sous souveraineté israélienne ».
Les Palestiniens ont dénoncé une « provocation » et Israël a accusé ces derniers d’avoir renié un échange « détenus contre territoires » qu’ils avaient, selon lui, accepté dans le cadre des négociations.
Selon la presse israélienne, John Kerry, qui a laissé aux deux parties neuf mois pour parvenir à un accord, envisagerait de présenter sa propre proposition de paix en janvier si aucun progrès substantiel n’était réalisé d’ici là. Interrogé à ce sujet lors d’une conférence de presse lundi en Arabie saoudite, le chef de la diplomatie américaine a répondu qu’une telle initiative n’était pas d’actualité « à ce stade ».
(Sources : agences)
Israéliens et Palestiniens sont d’accord sur une chose avant la visite du secrétaire d’État américain, John Kerry, aujourd’hui : les négociations de paix relancées il y a trois mois sous l’égide des États-Unis n’ont encore donné aucun résultat. Rien ou presque n’a filtré des discussions menées jusqu’à présent, mais les deux parties n’ont pas caché leur frustration...

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