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Diaspora

Un voyage sur les pas de l’émigration libanaise en Argentine et au Brésil

Dans la « Casa libanesa » de Tucumán, le groupe Jucal-RJLiban qui retourne fin octobre travailler au Liban, avec, de gauche à droite : Rita Houkayem, Maria Laura García Roko, Exequiel Diaz Moussalem, Mariel Caram, Patricio Oliveira Abdalla, l’ambassadeur Antonio Andary, Diego Fernandez Abou Jahjah, Cielo Daou Zgheib, Naji Farah et Vanina Palomo.

Nous voilà arrivés au terme d’un voyage de six ans à travers le monde et ses Libanais, à un moment où le Liban n’en finit pas de subir les pressions internationales, ainsi qu’un nouveau flot inquiétant de réfugiés. Plus de 130 pages bimensuelles sur les Libanais dans le monde, commencées en novembre 2007, ont permis de découvrir des communautés aux sensibilités différentes, ce qui dépassait parfois l’entendement. Notre objectif, aujourd’hui, est de participer au rééquilibrage des forces de la nation libanaise au moyen de ses jeunes, avec une nouvelle initiative, la première en son genre.
Une nouvelle cellule vient d’être ainsi créée à Beyrouth, au sein de laquelle se relaieront jusqu’à juillet prochain, date de la grande Convention mondiale des jeunes, une vingtaine de jeunes Argentins, Canadiens, Brésiliens et Mexicains. Tous sont très motivés par la découverte de la culture de leurs ancêtres, leur présence au Liban ayant une énorme répercussion sur leurs familles et leurs amis. À des milliers de kilomètres de là, ceux-ci suivent passionnément leur parcours avec la conviction de pouvoir, eux aussi, réaliser leur principal rêve, à savoir le retour aux origines.
L’Argentine constitue un réservoir inépuisable pour le Liban, dont les descendants sont estimés à un million et demi. Notre conducteur à Buenos Aires, marié à une Libanaise d’origine, nous invite ainsi que tous les Proche-Orientaux à venir en masse dans son pays. En effet, d’après une étude récente, l’Argentine a besoin de cent millions d’habitants de plus, soit le double de sa population actuelle, pour équilibrer son économie. Entre-temps, la vie de tous les jours est très bon marché, dans une ambiance européenne permettant de savourer en toute tranquillité, baignés par le tango, une viande et des vins exceptionnels, sans oublier le maté, les « al fajores » et le « dulce de leche ». Nous retiendrons aussi la « dabké » dansée par les jeunes Libano-Argentins en communion avec les Indiens de la tribu Laangostura dans la montagne de Tucumán.
Trois heures d’avion plus loin, voilà le Brésil au mélange africain qui explose, comme en témoigne Rio de Janeiro, « cidade maravilhosa », en prévision des grands rendez-vous sportifs de 2014 et 2016, que sont le Mondial de football et les Jeux olympiques. Plus de deux millions de descendants de Libanais se trouveraient dans ce seul État, soit le quart de la population libanaise du Brésil. L’une des principales écoles de samba, « Beija Flor », qui se prépare pour le carnaval fin février, appartient à une famille libanaise du Akkar, rencontrée en compagnie de son avocat descendant du patriarche Hoayek. La nièce de la chanteuse Sabah excelle en politique et en commerce, mais n’a jamais connu le Liban. Sur la plage de Copacabana se promène lentement les après-midi, trônant sur sa grande moto à trois roues, un inconnu en cagoule, qui débite des chansons arabes. De quoi nous laisser méditatifs !
Nous voilà arrivés au terme d’un voyage de six ans à travers le monde et ses Libanais, à un moment où le Liban n’en finit pas de subir les pressions internationales, ainsi qu’un nouveau flot inquiétant de réfugiés. Plus de 130 pages bimensuelles sur les Libanais dans le monde, commencées en novembre 2007, ont permis de découvrir des communautés aux sensibilités différentes, ce...