Dans une Syrie où le blocus est devenu une arme de guerre et où les agences humanitaires ne peuvent qu’exceptionnellement accéder aux secteurs assiégés, pas moins d’un million de civils sont totalement privés d’aide, a affirmé l’ONU le mois dernier. Selon un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, la moitié de ces habitants se trouvent dans la région rurale de Damas et 310 000 dans la province centrale de Homs.
Dans les régions en état de siège, les médecins constatent donc une hausse des symptômes de malnutrition : déshydratation, perte de poids, diarrhée ou estomac ballonné. L’organisation Save the Children, qui a critiqué le mois dernier le blocus délibéré de quartiers de Damas, Homs et Alep, craint une crise humanitaire majeure touchant les enfants. L’ONU réclame depuis des mois l’ouverture de corridors humanitaires pour aider les civils assiégés, demande à laquelle Damas a fait la sourde oreille.
La situation semble particulièrement critique à Mouadamiya, un quartier périphérique du sud-ouest de Damas, détruit à 90 % et où quelque 12 000 habitants risquent de mourir de faim, selon l’opposition. Selon des habitants, l’aviation de Bachar el-Assad a détruit il y a quelques semaines les deux dernières grandes canalisations d’eau potable alimentant le quartier, rendant la situation encore plus intenable. En septembre, 3 000 femmes et enfants ont été évacués de Mouadamiya, ont annoncé les Nations unies, et 1 800 autres habitants mardi, d’après une source au ministère syrien des Affaires sociales. Les « terroristes » ont tiré sur ces derniers, a d’ailleurs affirmé la presse gouvernementale. Ceux qui restent n’ont plus rien à manger, raconte Qoussaï Zakaria, un opposant du quartier qui dit avoir vu onze femmes et enfants mourir de faim le mois dernier.
commentaires (3)
Taratata... Il n'y a plus qu'une petite poignée de journalistes têtus qui peuvent penser ces choses-là. Des couloir humanitaires sont offert à tous les civiles pour les évacuer des quartiers infiltrés par les bandes armées incontrôlées et les terroristes fanatisés. Ceux qui veulent mourir de faim et suicider de la sorte leurs femmes et leurs enfants pour les utilisées médiatiquement par la suite, ONT FAIT CE CHOIX soit parce qu'ils sont menacés par ceux qui les tiennent comme boucliers humains sachant ce qui les attendra dès lors que les civiles seront évacués, soit par conviction personnel (c'est plus respectable mais il faut laisser partir les femmes et les enfants s'ils les aiment réellement)! Les bla bla de ce genre ne sont que ridicules.
Ali Farhat
01 h 07, le 02 novembre 2013