Les Etats-Unis assurent ne pas intercepter de communications à l'ONU

Les Etats-Unis ont garanti aux Nations unies qu'ils n'interceptaient pas les communications de l'organisation, a annoncé mercredi un porte-parole de l'ONU, refusant de s'exprimer sur des informations évoquant la mise en oeuvre de telles pratiques dans le passé.

Le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a déclaré que les Nations unies avaient contacté les Etats-Unis pour évoquer ces informations de presse. "Les autorités américaines ont assuré que les communications des Nations unies n'étaient pas écoutées et ne le seraient pas à l'avenir", a-t-il déclaré à des journalistes.

"Les lois internationales ont établi une inviolabilité des missions diplomatiques, y compris des Nations unies, et on attend par conséquent des Etats-membres qu'ils agissent en conséquence", a ajouté M. Nesirky.

Le porte-parole de l'ONU n'a toutefois pas répondu aux journalistes qui lui demandaient si les Etats-Unis avaient, par le passé, intercepté des vidéo-conférences confidentielles ou des conversations téléphoniques du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Les Etats-Unis sont l'objet d'une controverse diplomatique, soupçonnés d'avoir espionné des pays alliés, y compris leurs dirigeants, ainsi que des institutions comme l'ONU ou l'Union européenne.

L'agence américaine de renseignements NSA, chargée des interceptions électroniques, aurait forcé l'accès au système de vidéo-conférence interne des Nations unies, avait rapporté en août l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.

L'agence, qui fait l'objet depuis plusieurs mois de révélations après la diffusion de documents confidentiels par l'ancien consultant Edward Snowden, aurait pénétré dans le système de l'ONU pendant l'été 2012, selon le Spiegel. En trois semaines, le nombre de communications décryptées par ses services serait passé de 12 à 458.

L'hebdomadaire avait cité un autre rapport interne selon lequel la NSA aurait surpris les services secrets chinois en train d'espionner les communications des Nations unies en 2011.

Le Spiegel affirmait également que la NSA avait surveillé l'Union européenne après son déménagement dans de nouveaux bureaux à New York en septembre 2012 et détenait des plans de ses locaux.

Selon d'autres médias, les missions de la France et de l'Allemagne à l'ONU auraient également été espionnées.