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À La Une - Terrorisme

Quatre Français libérés après 3 ans de captivité au Niger

Il n'y a eu ni "assaut" ni "rançon", assure Paris.

Les otages français Thierry Dol (à gauche) et Daniel Larribe (à droite) à leur arrivée à l'aéroport de Niamey. Photo AFP

Quatre derniers otages français travaillant pour Areva et une filiale de Vinci, enlevés à Arlit au Niger par el-Qaëda au Maghreb islamique (Aqmi), ont été libérés mardi après trois ans de détention.

 

Au Mali, pays frontalier du Niger, une source sécuritaire a déclaré que les "dernières négociations" sur leur libération "se sont déroulées dans le désert malien". "Des notables maliens du Nord, selon cette source, ont apporté leur concours ponctuel aux négociations".

 

Les quatre Français qui avaient été enlevés en 2010, sont apparus amaigris, mais semblaient être en bonne santé, selon un correspondant de l'AFP.

Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret seront de retour mercredi en France, a indiqué l'entourage du ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius.

 

Les quatre ex-otages sont arrivés mardi soir à l'aéroport de Niamey où ils ont été accueillis dans un salon d'honneur par le président nigérien Mahamadou Issoufou, accompagné de M. Fabius et du ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian.

 

L'annonce de la libération des otages a été faite auparavant par le président français François Hollande, en déplacement en Slovaquie.

"Je veux vous annoncer une heureuse nouvelle. Je viens d'apprendre par le président du Niger que nos quatre otages du Sahel, les otages d'Arlit, viennent d'être libérés", a déclaré M. Hollande dans une allocution à Bratislava.

 

"Depuis l'enlèvement des otages il y a trois ans, le Niger s'est employé aux conditions de leur libération. Aujourd'hui, c'est chose faite. On s'en félicite", a déclaré le président nigérien Mahamadou Issoufou. "Cette libération s'est faite en collaboration avec le président français François Hollande", a poursuivi M. Issoufou.

Le président nigérien a ensuite rendu hommage aux "membres de l'équipe nigérienne" à qui il a confié la "mission" de faire libérer Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret.

 

Le ministre français de la Défense a assuré qu'il n'y a avait eu ni "assaut" ni "rançon" pour libérer les Français.

"Il n'y a pas eu d'assaut. Il y a eu une initiative prise par les réseaux du président (nigérien Mahamadou) Issoufou qui a permis une libération sans heurts", a déclaré à la chaîne de télévision TF1 le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

 

Les familles ont été informées par le président juste avant l'annonce publique. "Seul l'Etat pouvait le sortir de là", a réagi Pascale Robert, mère de Pierre Legrand, sur la chaîne d'information en continu BFMTV. "On a l'impression de ressentir quelque chose que l'on n'avait jamais ressenti. On attend maintenant le retour physique, de les voir, leur parler, les toucher". "J'ai du mal à y croire encore. Je suis heureuse, émue", a déclaré à l'AFP Brigitte Laur, sa tante maternelle.

 

 

Sept Français toujours otages

"Aujourd'hui, on me dit qu'ils sont libres sains et saufs. Nous sommes très heureux, même plus encore, c'est même indescriptible", a déclaré sur la radio RTL le président du comité de soutien de Thierry Dol, Karl Lebeau. "Tant que je ne toucherai pas Thierry Dol et les autres, je n'y croirai pas, je suis tellement heureux de cette annonce", a-t-il ajouté.

 

Jeudi 24 octobre, des sources sécuritaires régionales à Gao (Mali) avaient fait état de la présence d'émissaires dans le Sahel pour "accélérer les négociations en vue de la libération des otages français". Mais la France avait "formellement démenti" l'envoi de ces émissaires.

 

François Hollande a rappelé son engagement dans ce dossier: "Dès que j'ai pris mes fonctions, j'avais décidé d'utiliser tous les contacts possibles. La guerre que nous avons engagée au Mali (...) a pu suspendre ces initiatives", a expliqué le président français. "Elles ont été immédiatement reprises" ensuite, a-t-il ajouté.

 

Le 16 septembre 2010, sept personnes - cinq Français dont une femme, un Togolais et un Malgache - avaient été enlevées à Arlit, site d'extraction d'uranium dans le nord du Niger. Le 24 février 2011, la Française, Françoise Larribe, épouse de Daniel, ainsi que le Togolais et le Malgache, avaient été libérés "en territoire nigérien".

Le 21 mars de la même année, Aqmi avait réclamé "au moins 90 millions d'euros" pour la libération des quatre Français encore otages, demande rejetée par la France.

 

Après ces libérations, sept Français sont toujours détenus de par le monde: deux au Sahel, un au Nigeria, quatre en Syrie. "Je pense à ces sept otages", a affirmé M. Hollande, "je leur dis ce message simple et bref: ne perdez pas espoir, ne perdez jamais espoir, la République est là toujours solidaire".

 

 

Pour mémoire

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