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ONU : Israël est réapparu au Conseil des droits de l'homme

Israël, qui avait coupé les ponts avec le Conseil des droits de l'homme de l'ONU depuis mars 2012, a participé mardi à une réunion de cette instance, sans toutefois dire s'il mettait fin au boycottage.

"La délégation d'Israël revient avec de fortes réserves. Le traitement injuste d'Israël doit prendre fin", a déclaré l'ambassadeur israélien auprès de l'ONU à Genève, Eviatar Manor, dès l'ouverture de cette session sur la situation en Israël, un examen auquel tous les pays membres de l'ONU doivent se soumettre tous les quatre ans.

Israël, qui a coupé les ponts avec le Conseil lorsque celui-ci avait décidé de lancer la première enquête internationale indépendante sur les conséquences de la colonisation israélienne dans les Territoires occupés, avait boycotté cet examen prévu initialement le 29 janvier.

A l'issue de la réunion mardi, M. Manor a expliqué aux médias que son pays attendait toujours des mesures concrètes du Conseil.

"Nous jugerons avec le temps d'un retour (...) vers une coopération pleine et entière des relations avec le Conseil et le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme", a précisé l'ambassadeur.

Outre l'enquête sur les implantations israéliennes, Israël déplore notamment le fait qu'il est le seul pays avec un point fixe à l'ordre du jour (le point 7) de chaque session du Conseil (trois fois par an).

Israël dénonce aussi le fait qu'il est l'un des pays au sujet desquels le Conseil a voté le plus grand nombre de résolutions. Il demande aussi de devenir un membre permanent du groupe de l'Europe occidentale et d'autres Etats au sein du Conseil. A ce sujet, M. Manor a indiqué que "plusieurs amis d'Israël, y compris les pays européens (...) ont fait part de leur sympathie" à ce sujet et a dit espérer voir des changements "dans un avenir proche".

--- Libération de détenus palestiniens: "notre détermination" pour trouver un accord ---

Dans son discours devant le Conseil, M. Manor a souligné que son pays n'était "pas parfait" et qu'Israël entendait "améliorer la promotion et la protection des droits de l'homme".

Revenant sur la libération dans la nuit de mardi à mercredi de prisonniers palestiniens, M. Manor a considéré que "leur libération témoignait de notre détermination à trouver un accord avec notre voisin palestinien qui mettra fin une fois pour toute au conflit".

Ce à quoi le représentant palestinien auprès du Conseil, Ibrahim Khraishi, a répondu en demandant "la relaxe et la libération de tous les prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes".

Les prisonniers, détenus avant les accords d'Oslo en 1993, condamnés dans leur presque totalité à des peines de prison à vie pour le meurtre d'Israéliens, seront reconduits, pour 21 d'entre eux en Cisjordanie, et pour cinq autres dans la bande de Gaza.

Une première vague de libérations, qui concernait déjà 26 détenus, avait eu lieu le 13 août.

Mardi, à Genève, plusieurs pays ont demandé la libération de tous les prisonniers politiques.

Une majorité de pays ont aussi demandé la fin de la discrimination des personnes quelle que soit leur nationalité ou religion, ainsi que la fin du blocus de Gaza, l'arrêt des colonies de peuplement illégales et le non recours à la torture.

Le représentant américain, Peter Mulrean, a pour sa part également demandé à Israël de libérer les demandeurs d'asile détenus sous la loi dite "anti-infiltration", à la suite de la décision du 16 septembre de la Cour suprême israélienne d'abroger une loi autorisant la détention des immigrés clandestins sans procès.
Israël, qui avait coupé les ponts avec le Conseil des droits de l'homme de l'ONU depuis mars 2012, a participé mardi à une réunion de cette instance, sans toutefois dire s'il mettait fin au boycottage."La délégation d'Israël revient avec de fortes réserves. Le traitement injuste d'Israël doit prendre fin", a déclaré l'ambassadeur israélien auprès de l'ONU à Genève, Eviatar Manor,...