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A Rome, Kerry avertit l'Iran que les "mots ne doivent pas se substituer aux actes"

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, a averti, mercredi à Rome, l'Iran que les "mots ne (devaient) pas se substituer" aux actes, malgré l'ouverture dont la République islamique fait preuve actuellement sur son programme nucléaire.

M. Kerry a ajouté qu'il était encore trop tôt pour envisager de réduire les sanctions internationales prises à l'encontre de Téhéran, qui a fait preuve d'ouverture et d'une volonté de dialogue lors des discussions de Genève la semaine dernière avec le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne, Chine et Allemagne).

"Nous devons être certains que les actions qui sont entreprises sont vraiment claires, totalement transparentes - la sécurité du monde en dépend - et nous devons être sûrs que le programme en cours s'effectue dans le cadre d'une démarche pacifique", a-t-il déclaré au cours d'une brève allocution à la presse, avant un entretien à Rome avec le premier ministre israélien Benjamin Netanhayu.

Il a estimé qu'il fallait également rester prudent face aux signes récents d'ouverture de l'Iran, consécutifs à l'élection du président Hassan Rohani.

"Un mauvais accord est pire que pas d'accord du tout", a-t-il affirmé, ajoutant: "nous devons rester vigilants".

Le groupe des 5+1 souhaite que la République islamique cesse d'enrichir de l'uranium à 20%, un niveau qui permet un éventuel usage militaire, et qu'elle démantèle ses installations susceptibles de produire des armes nucléaires, en échange de la levée de sanctions internationales.

Malgré un "dégel" des relations entre les deux pays, le président américain Barack Obama, comme son homologue iranien Hassan Rohani, vont avoir du mal à convaincre leurs propres camps qu'un accord est possible.

La rencontre entre MM. Kerry et Netanhayu est prévue pour durer plusieurs heures et devrait être consacrée aux avancées à faire en vue d'"une solution à deux Etats" dans le cadre des négociations israélo-palestiniennes, a précisé de son côté M. Netanhayu.

Dans la matinée, M. Kerry s'était rendu au palais Chigi pour y rencontrer le chef du gouvernement italien, Enrico Letta, et la ministre des Affaires étrangères, Emma Bonino. Pendant un peu plus d'une heure, la situation en Afghanistan, en Syrie et en Libye a été évoquée, ainsi que les négociations israélo-palestiniennes.

Il a également été question du "datagate", l'espionnage mondial pratiqué par les Etats-Unis et l'interception par les services de la NSA (l'Agence de sécurité nationale) de millions de données téléphoniques sur ses alliés.

Selon une porte-parole du gouvernement italien, "la question a surtout tourné autour de la nécessité de vérifier la véracité des allégations qui circulent actuellement".

Elle a ajouté que les Etats-Unis s'étaient montrés "coopératifs" sur ce dossier qui a suscité la colère de Paris.

"Nous avons un devoir de transparence avec les citoyens italiens", a affirmé à ce propos le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur Angelino Alfano. "Nous devons connaître toute la vérité et dire toute la vérité sans nous laisser intimider par qui que ce soit", a-t-il ajouté.

Le secrétaire d'Etat américain, artisan de la reprise du dialogue direct israélo-palestinien, est en tournée en Europe cette semaine afin de relancer le processus de paix et évoquer le conflit en Syrie.

Lundi, il a rencontré à Paris le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud al-Faiçal, ainsi que le ministre qatari des Affaires étrangères, Khalid ben Mohammad al-Attiya, avant de participer mardi à une réunion des "Amis de la Syrie" à Londres.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, a averti, mercredi à Rome, l'Iran que les "mots ne (devaient) pas se substituer" aux actes, malgré l'ouverture dont la République islamique fait preuve actuellement sur son programme nucléaire.M. Kerry a ajouté qu'il était encore trop tôt pour envisager de réduire les sanctions internationales prises à l'encontre de Téhéran, qui a fait...