Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud el-Fayçal, a annulé son discours prévu mardi devant l'Assemblée générale des Nations unies. AFP
Le mécontentement de l'Arabie saoudite face à l'inaction de la communauté internationale en Syrie et à l'égard des Palestiniens a conduit le prince Saoud el-Fayçal, chef de la diplomatie, à annuler le discours qu'il devait prononcer mardi devant l'Assemblée générale de l'ONU, a-t-on appris de source diplomatique à Riyad.
"La décision saoudienne (...) reflète l'insatisfaction du royaume concernant la position de l'ONU sur les problèmes arabes et islamiques, en particulier ceux de Palestine, que les Nations unies ne parviennent à régler depuis 60 ans, et du conflit syrien", a-t-on déclaré. Aucune explication officielle du royaume wahhabite n’a été donnée sur l'annulation du discours.
Il s'agit d'une initiative sans précédent de la part de Riyad, qui exprime d'ordinaire ses préoccupations diplomatiques en privé.
L'Arabie saoudite, qui est l'un des principaux alliés des rebelles syriens, milite depuis des mois pour une intervention internationale en leur faveur et pour le départ du pouvoir du président Bachar el-Assad.
Selon des sources diplomatiques citées par le New York Times, Riyad a préféré annuler le discours de son chef de la diplomatie pour ne pas avoir à critiquer ouvertement le Conseil de sécurité sur la "réponse faible au conflit en Syrie et l’utilisation d’armes chimiques".
Le Conseil de sécurité a approuvé vendredi dernier à l’unanimité une résolution demandant au régime syrien de détruire son stock d’armes chimiques, sans faire mention d’un recours à la force.
Pour mémoire
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