Le Liban a été classé troisième au Moyen-Orient en matière de liberté sur Internet pour 2013, par l'ONG Freedom House Freedom, une organisation basée à Washington qui étudie l'étendue de la démocratie dans le monde.
L’étude menée par Freedom House analyse la liberté sur Internet dans 60 pays choisis pour constituer un échantillon représentatif au niveau mondial. Elle a pour objectif de déterminer l’évolution des libertés sur internet entre mai 2012 et avril 2013.
L’étude, qui se concentre principalement sur la transmission et l’échange d’informations, est fondée sur 21 questions réparties en trois catégories : les obstacles à l’accès à Internet (infrastructure...), les limites en matière de contenu (filtrage et blocage de certains sites...) et la violation des droits des utilisateurs (surveillance...).
L’indice attribué à chaque pays varie de 0 à 100, 0 constituant le score le plus élevé. De 0 à 30, les pays sont considérés comme libres, de 31 à 60 de partiellement libres et de 61 à 100 de pas libres au niveau d’Internet.
Avec un score de 45, le Liban est considéré comme partiellement libre. Sont reprochés au Liban le fait que certaines applications soient bloquées. "Le rapport mentionne notamment le blocage partiel du Voice over Internet Protocol (VoIP) qui permet d'appeler à l'étranger via Internet), que des bloggeurs aient été arrêtés voire agressés, précise Freedom House, que des attaques techniques aient été perpétrées contre des critiques du gouvernement ou des ONG de défense des droits de l'homme.
Le classement régional établi par Freedom House.
Dans la catégorie des obstacles à l’accès à Internet le pays du cèdre obtient 14 points sur une échelle de 0 à 25, dans celle des limites en matière contenu 10 sur une échelle de 0 à 35, et dans celle de la violation des droits des utilisateurs il obtient 21 point sur une échelle de 0 à 40.
Au niveau régional, la Tunisie se classe en première position, devant le Maroc. Dernier de la liste l'Iran, qui clôture également le classement mondial. Ce dernier est mené par l'Islande, puis l'Estonie et l'Allemagne. Le Liban se classe à la 31e place sur 60 pays. Les États-Unis sont en 4e position et la France est en 6e position.
Pour Ayman Mehanna, directeur du centre SKeyes pour la liberté de la presse et de la culture, le Liban jouit d’une "liberté certaine d’accès à Internet" par rapport à d’autres pays de la région. "L’absence de filtre officiel et d'une réglementation de l’Internet peuvent être considérées comme un point positif", indique-t-il à Lorientlejour.com, avant de nuancer : "Mais cette absence de réglementation crée un flou artistique. Quel est le rôle du tribunal des imprimés, quel est le rôle dévolu au bureau de lutte contre les crimes informatiques, qui lui a donné le droit de faire quoi ?".
Plusieurs journalistes ont été récemment interrogés par le bureau de lutte contre les crimes informatiques des Forces de sécurité intérieure (FSI) pour leurs écrits sur des sites d’information ou des blogs. Mais aucun d’entre eux n’a été arrêté. Des blogueurs, en revanche, ont été brièvement arrêtés. Entre autres cas, en juin 2013, l’activiste Jean Assi est arrêté et interrogé pour des tweets diffamatoires contre le chef de l’Etat. En juin 2010, trois jeunes Libanais avaient été arrêtés pour avoir diffusé des propos diffamatoires à l'égard du président sur Facebook. L'affaire avait enflammé les réseaux sociaux.
Au-delà de ces questions, la lenteur de la connexion au Liban peut aussi être considérée comme un obstacle à l'accès au web, relève enfin M. Mehanna.
Le classement mondial établi par Freedom House.
L’étude menée par Freedom House analyse la liberté sur Internet dans 60 pays choisis pour constituer un échantillon représentatif au niveau mondial. Elle a pour...
L'Iran, nouvelle puissance régionale, a encore battu tous les autres pays au classement. Cette victoire aux points est un nouveau triomphe pour tous ceux qui luttent contre le takfiro-sionisme. L'Iran est une démocracie véritablement à l'écoute de son peuple, où tout mot tapé sur Internet est lu en haut lieu.
10 h 43, le 05 octobre 2013