Greenpeace harcelée...
Par ailleurs, la justice russe a inculpé de « piraterie » les 30 membres d’équipage d’un bateau de Greenpeace, en majorité étrangers, qui risquent jusqu’à 15 ans de prison pour une opération contre une plateforme pétrolière dans l’Arctique. Seize personnes ont été accusées hier de « piraterie en bande organisée », au lendemain de l’inculpation de 14 autres membres de l’équipage de l’Artic Sunrise, le navire de Greenpeace. L’ONG a dénoncé une « profonde injustice » destinée à « intimider ». « Nos militants ont été inculpés pour un crime qui n’a pas été commis, il sont accusés d’un délit imaginaire », a déclaré Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, cité dans un communiqué. « Il y aura un appel, il y aura des mesures juridiques », a assuré le responsable de l’ONG en Russie, Ivan Blokov, cité par l’agence Interfax. Les avocats des trente militants ont pour leur part formulé un recours contre le refus de libérer sous caution les militants. Du côté de la société civile, environ 800 000 personnes, plus de 100 organisations non gouvernementales et des personnalités telles que l’acteur britannique Ewan MacGregor ou le chanteur de rock russe Iouri Chevtchouk ont signé un appel à libérer les militants, selon un communiqué de Greenpeace.
Quand la CEDH s’y met
Toujours du côté Cour, européenne des droits de l’homme cette fois-ci, le verdict est tombé : les autorités russes ont violé la liberté de réunion et d’association en arrêtant l’opposant Garry Kasparov en 2007 lors d’une manifestation à Moscou. L’interpellation de l’ancien champion du monde d’échecs, devenu un opposant notoire au Kremlin, et de huit autres opposants russes « n’était pas une mesure proportionnée au maintien de l’ordre public », ont estimé les juges européens en condamnant la Russie.
La Russie a également été condamnée hier par cette même Cour à verser près de 1,2 million d’euros aux proches de 18 victimes mortes lors du bombardement d’un village tchétchène, en février 2000. Pour la première fois dans une affaire concernant le conflit armé en Tchétchénie, le gouvernement russe a reconnu en l’occurrence qu’il y avait bien eu violation d’un article fondamental de la Convention européenne des droits de l’homme, garantissant le « droit à la vie », « tant en raison du recours à la force meurtrière qu’en raison de l’obligation d’enquête pesant sur les autorités », s’est félicitée la CEDH dans un communiqué.
(Source : AFP)
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