Le secrétariat général du 14 Mars, hier, au cours de sa réunion à Achrafieh.
La crise gouvernementale et l’attitude du Hezbollah sur ce plan ainsi que les derniers soubresauts sécuritaires qui ont secoué le pays ces derniers jours ont été au centre de la réunion hebdomadaire que le secrétariat général du 14 Mars a tenue hier en son siège d’Achrafieh. Le communiqué publié à l’issue de la réunion met l’accent sur la nécessité de former un gouvernement « libéré des contraintes imposées par le Hezbollah, sur base de la déclaration de Baabda ».
Étaient présents à la réunion le député Ammar Houri, l’ancien député Farès Souhaid, coordinateur général du secrétariat général du 14 Mars, ainsi que Chaker Salamé, Sassine Sassine, Élias Abou Assi, Youssef Douaihy, Ali Hamadé, Eddy Abillama, Nady Ghosn, Nawfal Daou, Hrair Hovivian, Vatché Nourbatlian, Ardim Nanijian, Wakid Fakhreddine, Simon Dergham, Charbel Eid et Nagib Abou Merhi.
À l’issue des débats, le député Ammar Houri a donné lecture du communiqué qui relève que « le Liban est entré dans sa vingt-quatrième semaine sans gouvernement et se trouve ainsi à découvert, comme jamais auparavant, sur les plans social, économique et sécuritaire, à l’ombre d’une conjoncture nébuleuse, de complications régionales et de négociations visant à redéfinir la donne dans la région ». « La formation du gouvernement est une responsabilité nationale et un devoir constitutionnel qui devrait être tenu à l’écart des tiraillements régionaux et internationaux », souligne le 14 Mars qui précise dans ce cadre que « l’intérêt du Liban est aux antipodes des conditions imposées par le Hezbollah ». « Ces conditions, indique le communiqué, ont porté un coup dur aux Libanais du fait qu’elles ont lié leur sort aux événements en Syrie, plus particulièrement à la suite de la décision prise par le Hezbollah de participer aux combats en Syrie et après l’inclusion du Hezbollah sur la liste terroriste établie par les Européens et les pays du Golfe. »
Le 14 Mars a en outre appelé « avec insistance » le président Michel Sleiman et le Premier ministre désigné Tammam Salam à former un gouvernement « libéré des contraintes imposées par le Hezbollah » et qui serait mis sur pied « sur base de la déclaration de Baabda ».
Déplorant les incidents sécuritaires qui se transposent d’une région à l’autre et qui ont été marqués il y a quelques jours par des accrochages à Baalbeck entre le Hezbollah et des familles sunnites de la ville, le 14 Mars a affirmé que ces incidents illustrent le fait que les citoyens « qu’ils soient à Baalbeck ou dans la banlieue sud rejettent l’autosécurité pratiquée par le Hezbollah ». « L’État est appelé à mettre un terme à ces débordements et à imposer son autorité sur tout le territoire libanais, sans exception et sans demander l’autorisation d’une quelconque partie, du fait que la détention des armes doit être limitée exclusivement à l’État. »
Le Hezbollah et l’implication en Syrie
Le 14 Mars a d’autre part appuyé la position du président Michel Sleiman qui a invité il y a quelques jours le Hezbollah à se retirer de Syrie. « Si ce retrait s’effectue, souligne le 14 Mars, il s’agira là d’un pas franchi en direction de l’assainissement des relations libano-syriennes. Ce sera aussi un bon début pour régler tous les problèmes en suspens, dont notamment les armes du Hezbollah, conformément à l’accord de Taëf et aux résolutions internationales 1559 et 1701. Si le Hezbollah réagit favorablement à l’appel des Libanais (en vue d’un retrait de Syrie), cela aura un impact positif qui provoquera une détente politique et économique, souligne également le 14 Mars. Dans le cas contraire, c’est-à-dire si le Hezbollah s’obstine à participer aux combats en Syrie, une telle attitude ébranlera la coexistence et entraînera le Liban sur la voie d’initiatives aventurières qui porteront atteinte à la stabilité politique, sécuritaire et économique du pays. »
En ce qui concerne, par ailleurs, le dossier des réfugiés syriens au Liban, le 14 Mars a souligné que « l’un des aspects du drame humain que vit le peuple syrien frère, du fait de la sauvagerie du régime Assad, réside dans l’exode forcé à l’intérieur du territoire syrien et dans les pays limitrophes ». « Il y a deux jours, relève sur ce plan le communiqué du 14 Mars, de hauts responsables aux Nations unies ont mis en garde contre un changement démographique dans la région sous l’effet de l’ampleur de l’exode dont la Syrie est le théâtre. » « Un tel exode, poursuit le 14 Mars, fait subir au Liban et aux Libanais un poids qui dépasse nos capacités. De ce fait, le secrétariat général du 14 Mars affirme que la position du Liban à l’Assemblée générale des Nations unies à New York est importante pour que la communauté internationale assume ses responsabilités en assurant une aide alimentaire et médicale aux réfugiés syriens, ainsi qu’un soutien adéquat pour qu’ils puissent bénéficier d’un logement et d’un enseignement scolaire. »
Le 14 Mars a fait assumer au gouvernement libanais, dans ce contexte, la responsabilité de trouver une solution rationnelle au problème des réfugiés syriens, « loin des déclarations à caractère populiste et raciste émanant de certains ministres ou d’autres ».
En conclusion, le 14 Mars a présenté ses condoléances aux habitants du Akkar et de Tripoli à la suite du drame du bateau clandestin qui a fait naufrage au large de l’Indonésie et à bord duquel ont péri une trentaine d’habitants du Akkar et de Tripoli qui tentaient de se rendre clandestinement en Australie.
Il est temps que tous les partis Libanais musulmans comprennent que ni l'Arabie, ni l'Egypte, ni la Syrie, ni l'Iran ni l'occident, ni ... ne s'intéressent au bien-être des Libanais. Il faut qu'il comprennent que nul cause autre que celle du Liban n'est importante et que seul a travers un régime démocratique respectant la constitution telle qu'entendue par toutes les parties pourra survivre et prendre avantage du fait que nos voisins, tous nos voisins, sont affaibli et donc peuvent nous permettre de nous mettre d'accord et fonder enfin le pays dont nous rêvons: Le Liban message, libre, indépendant et souverain, ayant son mot a dire dans les conflits et les intérêts de la région et surtout après ces longues années de vaches maigres, peut enfin se prélasser au soleil en paix.
10 h 54, le 03 octobre 2013