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Rentrée universitaire : pas d’inquiétude pour les étudiants étrangers

Le nombre d’étudiants inscrits en mobilité à l’Université Saint-Joseph a baissé cette année par rapport à 2012, à cause de la situation en Syrie et des mises en garde du Quai d’Orsay contre les voyages au Liban. Mais pour ceux qui sont ici, la rentrée s’est déroulée normalement.

Les étudiants étrangers en mobilité suivront un ou deux semestres à l’Université Saint-Joseph.

Parmi les étudiants étrangers présents à la réunion d’accueil de l’USJ, l’ambiance est détendue. Le pot organisé par l’équipe pédagogique de l’université à l’adresse des étudiants francophones en mobilité, qui restent un semestre ou une année, a pour but de présenter l’établissement et l’année universitaire qui les attend. Mais, cette année, le principal sujet abordé concerne la sécurité et l’incertitude qui règne face à la situation en Syrie. Les responsables de l’université insistent donc sur les mesures de sécurité à prendre et les principales zones du pays à éviter.


Premier constat : le nombre d’étudiants est en nette baisse par rapport à l’an dernier. « Nous avons 40 étudiants actuellement contre 120 à la rentrée 2012, constate Nayla, en charge de la mobilité au sein du service des relations internationales de l’USJ. Ils devaient être 70 cette année, mais certains ont reporté leur arrivée de quelques jours en attendant de voir comment la situation va évoluer, d’autres arriveront au second semestre. Quelques-uns ont tout simplement annulé leur voyage. » Pour ceux qui sont bien là, le personnel s’assure de pouvoir les contacter à tout moment : « Nous tenons à avoir leurs coordonnées et nous utilisons Facebook également. C’est la meilleure façon d’être proches des étudiants », ajoute-t-elle.


Pour Antoine Hokayem, vice-recteur aux relations internationales, le nombre d’étudiants enregistré pour cette rentrée est au contraire une bonne surprise, même s’il a chuté par rapport à l’année dernière : « Honnêtement, je pensais qu’il y aurait plus d’abandons, avoue-t-il. Je comprends que les étudiants et leurs familles, ou les universités, aient des inquiétudes mais nous sommes habitués à ce genre de situations. » « Nous avons vécu des moments plus difficiles, comme en 2006. Toutefois, les années universitaires n’ont pas été perturbées. Il faut faire preuve de prudence et rester dans la région de Beyrouth », ajoute-t-il.


Sur place, l’instabilité de la situation n’effraie pas outre mesure les nouveaux arrivants, inscrits en sciences politiques. Rémy, qui entre en troisième année, n’est pas inquiet et a « envie de voir la réalité du terrain plutôt que de rester dans notre bulle occidentale. En fait, j’avais une seule peur : que mon université (d’Aix-en-Provence, NDLR) annule mon voyage », confie-t-il. Ce cas de figure, bien que marginal, existe. Parmi les établissements français partenaires de l’USJ, seule l’Université de Bordeaux-IV a recommandé à ses étudiants de ne pas se rendre à Beyrouth, ou de signer une décharge de responsabilité pour ceux qui ont fait le choix de partir.

 « Content d’être ici »
Noémie, de Strasbourg, est en troisième année de licence de sciences politiques, comme Rémy. Elle souhaitait être à Beyrouth pour « découvrir la région et avoir une vision différente de la situation, par rapport au point de vue que l’on a en France ». « De toute façon, assure-t-elle, nous sommes moins inquiets sur le terrain qu’à des milliers de kilomètres. »
Sur les 40 étudiants inscrits en mobilité, seulement six ne sont pas français. Jules, par exemple, est originaire de Montréal, au Canada. Il connaît déjà le Liban pour être venu l’an dernier et affirme « être content d’être ici ». Loin d’être tétanisé par l’éventualité de nouveaux attentats, Jules continue de visiter le pays : « Je suis allé récemment à Zahlé et dans la Békaa. Même si je reste prudent, cela ne m’empêche pas de sortir de Beyrouth. »


Au sein de l’université, le discours se veut prudent, sans être alarmiste : « On ne veut pas leur dire que la situation est catastrophique, mais d’un autre côté on ne sait pas comment cela va évoluer », tempère Nayla, du service mobilité. Une chose est sûre, « autour des campus, tout se déroule normalement », rassure-t-elle.


Pour les étudiants, les cours ont commencé. Sereinement.

 

 

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