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Les talibans pakistanais exigent la libération de leurs prisonniers pour discuter de paix

Les talibans pakistanais ont exigé dimanche la libération de tous leurs prisonniers et la fin des opérations de l'armée dans leurs fiefs des zones tribales pour entamer les pourparlers de paix proposés par le gouvernement d'Islamabad.


"Tout d'abord, les troupes dans les zones tribales doivent regagner leurs casernes, et ensuite nos prisonniers doivent être relâchés", a déclaré à l'AFP Shahidullah Shahid, porte-parole du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), un groupe islamiste armé ayant fait allégeance à Al-Qaïda.
"Le gouvernement pakistanais doit prendre les mesures qui peuvent établir une atmosphère de confiance(...) Nous ne pourrons avancer que si le gouvernement accepte ces deux conditions", a-t-il ajouté.


Il parlait à l'issue d'une réunion de trois jours du conseil central du TTP, qui a examiné l'offre de pourparlers décidée lundi par les principaux partis politiques pakistanais pour tenter de mettre fin à un conflit sanglant ayant fait des milliers de morts depuis 2007.


La puissante armée pakistanaise, qui combat les rebelles du TTP dans ses bastions du nord-ouest du pays, un sanctuaire de groupes islamistes armés frontalier de l'Afghanistan, avait d'ailleurs appuyé cette résolution.
Sous la direction de leur chef Hakimullah Mehsud, les principaux commandants du TTP avaient commencé jeudi à se réunir, dans un lieu non dévoilé, pour discuter de l'offre du gouvernement.


La confiance entre les parties demeure crucial pour le succès de pourparlers. Des accords de paix, limités géographiquement, avaient déjà été conclus par le passé entre les rebelles et l'armée ou les autorités locales, mais avaient rapidement volé en éclats.


Le jour même de l'annonce des revendications des talibans, sept membres des forces de l'ordre pakistanaises, incluant deux hauts responsables de l'armée, ont été tués dans une série d'attaques près de la frontière afghane.
Les talibans ont revendiqué l'attentat contre les deux hauts gradés de l'armée, dont l'un, le général de division Sanaullah, dirigeait les troupes pakistanaises dans la vallée de Swat, région du nord-ouest d'où est originaire la jeune militante pour le droit à l'éducation Malala Yousafzaï.


L'armée pakistanaise avait mené en 2009 une vaste opération militaire dans cette vallée afin d'y déloger les talibans du TTP qui en avaient pris le contrôle.
Les autorités civiles pakistanaises ont annoncé ce weekend leur intention de retirer progressivement les 20.000 soldats toujours déployés en renfort dans la vallée de Swat et des secteurs voisins.

Les talibans pakistanais ont exigé dimanche la libération de tous leurs prisonniers et la fin des opérations de l'armée dans leurs fiefs des zones tribales pour entamer les pourparlers de paix proposés par le gouvernement d'Islamabad.
"Tout d'abord, les troupes dans les zones tribales doivent regagner leurs casernes, et ensuite nos prisonniers doivent être relâchés", a déclaré à l'AFP...