Un journaliste tunisien, Zied el-Heni, a été incarcéré hier pour avoir accusé le parquet d’avoir fabriqué des preuves impliquant un caméraman dans une affaire de jet d’œuf contre un ministre, une affaire rocambolesque qui suscite des craintes pour la liberté d’expression. « Le mandat de dépôt a été ordonné avant même nos plaidoiries et avant même d’interroger Zied el-Heni (...) Cette détention est illégale », a dit l’avocate du journaliste, Me Moufida Belghrith, après que son client se fut rendu à une convocation d’un juge d’instruction au Palais de justice de Tunis. La chef du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Nejiba Hamrouni, a confirmé que M. el-Heni « a été arrêté à la suite de l’émission d’un mandat de dépôt à son encontre ».
Le journaliste a été poursuivi en justice pour avoir accusé le 28 août sur la chaîne Nessma TV le procureur de la République, Tarek Chkioua, d’avoir fabriqué des preuves contre le caméraman Mourad Meherzi, accusé d’être complice d’un jet d’œuf contre le ministre de la Culture, Mehdi Mabrouk. Le vidéaste, qui a passé trois semaines en détention provisoire avant d’être libéré la semaine dernière, assure n’avoir que filmé la scène, une version des faits confirmée par le lanceur de l’œuf, le cinéaste Nasreddine Shili. L’avocat du ministre, Mabrouk Kourchid, a lui-même affirmé devant la justice la semaine dernière que M. Meherzi ne faisait que son travail lorsqu’il a assisté à la scène. Le caméraman, travaillant pour le site Internet Astrolabe TV, reste néanmoins inculpé et M. Shili en prison. Quelques heures avant son arrestation, M. el-Heni, qui risque une peine de prison ferme, avait renouvelé ses accusations contre le procureur sur Facebook.
Par ailleurs, le ministre tunisien de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a ordonné hier une enquête interne après que l’opposition eut révélé qu’un service de renseignements étranger avait informé la Tunisie 11 jours avant l’assassinat d’un député que ce dernier risquait d’être tué. L’agence TAP a indiqué que M. Ben Jeddou « a ordonné l’ouverture d’une enquête » interne au ministère, le ministre n’ayant pas été informé « d’une alerte d’un service de renseignements étranger » datée du 14 juillet mettant en garde contre l’assassinat en préparation du député Mohammad Brahmi, tué par balle le 25 du même mois.
(Source : AFP)
Le journaliste a été poursuivi en justice pour avoir accusé le 28 août sur la chaîne Nessma TV le procureur de la République, Tarek Chkioua, d’avoir fabriqué des preuves contre le caméraman Mourad Meherzi, accusé d’être complice d’un jet d’œuf contre le ministre de la Culture, Mehdi Mabrouk. Le vidéaste, qui a passé trois semaines en détention provisoire avant d’être libéré la semaine dernière, assure n’avoir que filmé la scène, une version des faits confirmée par le lanceur de l’œuf, le cinéaste Nasreddine Shili. L’avocat du ministre, Mabrouk Kourchid, a lui-même affirmé devant la justice la semaine dernière que M. Meherzi ne faisait que son travail lorsqu’il a assisté à la scène. Le caméraman, travaillant pour le site Internet Astrolabe TV, reste néanmoins inculpé et M. Shili en prison. Quelques heures avant son arrestation, M. el-Heni, qui risque une peine de prison ferme, avait renouvelé ses accusations contre le procureur sur Facebook.
Par ailleurs, le ministre tunisien de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a ordonné hier une enquête interne après que l’opposition eut révélé qu’un service de renseignements étranger avait informé la Tunisie 11 jours avant l’assassinat d’un député que ce dernier risquait d’être tué. L’agence TAP a indiqué que M. Ben Jeddou « a ordonné l’ouverture d’une enquête » interne au ministère, le ministre n’ayant pas été informé « d’une alerte d’un service de renseignements étranger » datée du 14 juillet mettant en garde contre l’assassinat en préparation du député Mohammad Brahmi, tué par balle le 25 du même mois.
(Source : AFP)
Un journaliste tunisien, Zied el-Heni, a été incarcéré hier pour avoir accusé le parquet d’avoir fabriqué des preuves impliquant un caméraman dans une affaire de jet d’œuf contre un ministre, une affaire rocambolesque qui suscite des craintes pour la liberté d’expression. « Le mandat de dépôt a été ordonné avant même nos plaidoiries et avant même d’interroger Zied...