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Syrie : le Conseil de sécurité de l'Onu doit "assumer ses responsabilités" (Ashton)

Le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a appelé mercredi les membres du Conseil de sécurité de l'Onu à "assumer leurs responsabilités" dans la résolution du conflit syrien, et "tous les acteurs à avancer vers une "solution politique".

Le rôle du Conseil de sécurité est "incontournable", a affirmé Mme Ashton au cours d'un débat sur la Syrie au Parlement européen. "Mais il faut que les membres du Conseil de sécurité de l'ONU assument leurs responsabilités et il est vraiment très regrettable que jusqu'ici ils ne l'aient pas fait dans le cadre du conflit en Syrie", a-t-elle ajouté.

Qualifiant l'attaque chimique du 21 août de "crime de guerre" et de "crime contre l'humanité", Mme Ashton a affirmé qu'il "ne s'agit pas seulement de résoudre le problème lié à l'utilisation d'armes chimiques, il s'agit de régler le problème dans sa globalité".

Mme Ashton a une nouvelle fois apporté son soutien à la proposition de mise sous contrôle international des armes chimiques de Damas, appelant à "profiter de cette nouvelle dynamique".

"Le régime syrien doit avant tout accepter pleinement et sans condition une telle action internationale", a-t-elle déclaré. "Il doit y donner suite de manière transparente et en souscrivant à toutes les exigences".

Réaffirmant qu'il n'y avait "pas de solution militaire au conflit syrien", Mme Ashton a estimé que les derniers développements donnaient l'occasion de relancer le processus diplomatique".

A la veille d'une nouvelle rencontre entre les ministres des Affaires étrangères américain John Kerry et russe Sergueï Lavrov, elle a plaidé pour que leur initiative en faveur d'une conférence Genève II, lancée en mai, "aille de l'avant dès que les conditions le permettront".

"Il est temps que la communauté internationale mette de côté ses divergences et amène les parties au conflit à la table des négociations".

Elle a souligné que l'UE déployait "une activité tous azimuts" sur le plan international, faisant état de contacts "très intenses" de l'UE avec le Américains, les Russes et les pays arabes. Elle a aussi indiqué avoir "parlé avec l'Iran sur la question des armes chimiques et sur la question de savoir comment faire avancer le processus diplomatique vers une conférence" de paix.

Rappelant que l'UE était le premier donateur pour l'aide humanitaire, elle a estimé qu'il fallait "mobiliser plus de ressources pour les réfugiés, trouver de nouvelles méthodes, plus efficaces, pour répondre aux besoins de ceux qui souffrent aussi à l'intérieur du pays".

A l'occasion de son discours sur l'état de l'Union, le président de la Commission, José Manuel Barroso, avait également évoqué la Syrie devant les eurodéputés.

"L'utilisation d'armes chimiques est un acte ignoble qui appelle la condamnation la plus ferme et une réponse vigoureuse", avait affirmé M. Barroso.

"La proposition de démanteler l'arsenal chimique syrien est une évolution prometteuse. Le régime syrien doit maintenant prouver sa volonté de mettre en oeuvre ce démantèlement sans délai", avait-il ajouté.

Le président du groupe libéral, Guy Verhofstadt, a mis en garde contre une tactique de la part du régime syrien pour "gagner du temps". Soulignant la "tragédie humanitaire" en cours, il a plaidé en faveur de l'instauration d'une zone d'interdiction aérienne pour venir en aide à la population civile.

Mme Ashton a fermé la porte à une telle idée. Elle a souligné que l'instauration de zones d'interdiction aérienne et de couloirs humanitaires n'était pas une démarche "passive" mais "active". "Ce n'est pas quelque chose de facile à réaliser". "Nous ne pensons pas que ce sera à l'ordre du jour dans un avenir proche, comme cela ne l'a pas été au cours des deux dernière années", a-t-elle dit.
Le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a appelé mercredi les membres du Conseil de sécurité de l'Onu à "assumer leurs responsabilités" dans la résolution du conflit syrien, et "tous les acteurs à avancer vers une "solution politique".Le rôle du Conseil de sécurité est "incontournable", a affirmé Mme Ashton au cours d'un débat sur la Syrie au Parlement européen. "Mais il...