Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

La crise syrienne va durer des décennies, mettent en gardent la Suède et la Pologne

La Suède et la Pologne ont mis en garde samedi contre les réactions impulsives à la crise en Syrie estimant que tout effort international pour résoudre la crise demandera un engagement "pour les décennies à venir".

"Soyons réalistes. Nous avons une escalade de la guerre civile dans l'ensemble du Levant (...) La seule chose que je puisse dire qui aurait une chance raisonnable de succès, ce serait d'y aller avec les armées et d'y rester 30 ans et d'essayer de construire une nation réelle. De l'appétit pour cela? Aucun", a déclaré Carl Bildt, ministre suédois des Affaires étrangères.

"C'est un problème extrêmement complexe. Il n'y a pas de solution simple. Nous devrons, du côté européen, rester occupé avec cette partie du monde pour les décennies à venir", a ajouté M. Bildt qui s'exprimait lors d'une conférence régionale de l'OTAN dans la capitale lettone, Riga.

"Voulez-vous vraiment que nous fassions un autre Irak? Était-ce vraiment une bonne idée? Cela valait-il le trésor (de guerre) et le sang qui y a été dépensé?", a demandé le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski à un auditoire composé principalement d'experts en politique étrangère, les exhortant à "réfléchir aux conséquences avant de plonger".

Selon le ministre polonais, le président américain Barack Obama a fait le bon choix en renvoyant la question d'une action militaire contre le régime Assad au Congrès. Il a en même temps accusé le Conseil de sécurité des Nations Unies d'avoir failli à son obligation d'agir comme "la voix de toute l'humanité" .

"Le Conseil de sécurité ne fait tout simplement pas ce qu'il est censé faire, à savoir être l'endroit où des nations égoïstes s'occupent de leurs intérêts", a-t-il déclaré.

"Je ne peux pas penser à un meilleur cas où la voix de l'humanité doit être entendue pour protester contre l'utilisation de ces armes (chimiques)", a-t-il ajouté.

La Chine et la Russie, les alliés de la Syrie ont utilisé leur droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU pour bloquer à la fois une action militaire et une procédure pénale internationale contre le président syrien Bachar al-Assad.

Samedi, l'Union européenne a appelé à une réponse "forte" sur la Syrie et exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU à "assumer ses responsabilités".

Proche allié des Etats-unis dans les guerres en Afghanistan et en Irak, la Pologne a exclu de participer à toute intervention militaire en Syrie.

La Suède a indiqué qu'elle ne soutiendrait une action militaire que si elle était appuyée par un mandat de l'ONU.

La Suède et la Pologne ont mis en garde samedi contre les réactions impulsives à la crise en Syrie estimant que tout effort international pour résoudre la crise demandera un engagement "pour les décennies à venir".
"Soyons réalistes. Nous avons une escalade de la guerre civile dans l'ensemble du Levant (...) La seule chose que je puisse dire qui aurait une chance raisonnable de succès, ce...