Le chef de l’État, le ministre de l’Intérieur et le directeur général de la Sûreté générale passant en revue un détachement de la SG.Photo Dalati et Nohra
M. Sleiman a tenu ces propos lors de son parrainage de la cérémonie marquant le 68e anniversaire de la Sûreté générale, célébré hier au siège de l’institution au Musée, en présence notamment du Premier ministre désigné Tammam Salam, du Premier ministre sortant Najib Mikati, de nombre de ministres et députés, et du commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwaji.
Le chef de l’État avait été accueilli à son arrivée par le ministre de l’Intérieur, Marwan Charbel, et le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim.
M. Sleiman a mis en garde contre divers dangers extérieurs, le danger israélien figurant en tête de liste. « Il existe également des dangers internes, a-t-il souligné, et le plus important réside dans le fait que chaque partie libanaise croit que si elle arrive au pouvoir, cela arrangera les choses, de sorte que la sécurité régnera et la justice sera réalisée, comme si cela pouvait arriver l’espace d’un jour, comme par un coup de baguette magique. »
Le président de la République a estimé que « les leaders politiques devraient assurer un minimum d’entente entre eux pour préserver l’unité nationale et protéger les institutions de l’État ». « Un bon leadership nécessite avant tout une bonne planification, a-t-il relevé. Et pour réussir, un leader devrait rester loin de l’égocentrisme et mettre en avant les qualités des personnes qui le secondent et les remettre dans le droit chemin quand ils sont dans l’erreur. »
Il a souligné que « la réforme politique est à la base de toutes les réformes ». « Pour faire preuve de bonne volonté, il faut avant tout adopter une loi électorale permanente et équitable assurant la représentativité de tous les Libanais », a-t-il ajouté.
Il a également appelé à une réforme administrative, mettant l’accent sur « l’indépendance de la justice pour préserver les droits des citoyens ».
Prenant à son tour la parole, le général Ibrahim a noté que « le Liban est la patrie du dialogue où toutes les communautés sont traitées à égalité », ajoutant que « la Sûreté générale est devenue un corps indépendant de la police le 27 août 1945 ». « Aujourd’hui, elle constitue une entité autonome, solide, efficace, puissante et présente à toutes les situations charnières que traverse le pays », a-t-il affirmé.
« La Sûreté générale n’aurait pas pu se développer sans la présence d’une élite ayant mis ses capacités et ses talents à son service pour qu’elle puisse remplir son rôle national », a-t-il dit.
« Depuis sa création, la Sûreté générale est restée unie, dans un Liban déchiré par les guerres et les événements. Malgré tout, ses membres ont continué à brandir la bannière de l’unité du territoire, du peuple et des institutions, et ce quels que soient leur grade ou leur confession », a-t-il poursuivi.
Et de conclure : « Nous célébrons l’anniversaire de la Sûreté générale à un moment particulièrement difficile pour le pays et pour la région. Une vague d’instabilité et de division frappe tous les pays frères et pourrait atteindre ceux qui ont été jusqu’à présent épargnés. Le rêve de changement s’est transformé en cauchemar. Les Libanais sont actuellement divisés et laissent ainsi passer une chance historique de jouer le rôle de ceux qui œuvrent pour la paix et l’unité. »
IL EST ENCORE A CE STADE-LA ?
14 h 38, le 06 septembre 2013