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Nos Lecteurs ont la Parole

I.- « Yes we can » ?

Georges MELHEM
« Le courage est la première des qualités humaines car elle garantit toutes les autres. »
Aristote

Toutes les excuses sont bonnes à qui manque de courage. Ne vous y méprenez pas, il s’agit bien de courage. Le courage de prendre les décisions nécessaires afin d’en finir avec l’hécatombe en Syrie. De mettre un terme au génocide entrepris par un pouvoir sanguinaire, ses alliés marchands de terreur divine et son parrain, réincarnation de Staline à la sauce Harley pimentée « chasse et pêche ». Suite à l’article paru dans L’Orient-Le Jour (« Les scénarios d’intervention militaire en Syrie »), je ne peux m’empêcher de fournir quelques éclaircissements. En effet, l’administration US a systématiquement recours à des avis, opinions, études et recherches, souvent publiés par des institutions prestigieuses ou auteurs renommés, afin de justifier une certaine politique ou posture (ou absence de telle), tout en lui insufflant une crédibilité académique et même morale.
Le premier scénario consisterait à établir des zones tampons, limitrophes à la Jordanie ou à la Turquie par exemple. Théoriquement, ces zones permettraient ou faciliteraient la distribution d’aides humanitaires aux réfugiés, l’entraînement et l’organisation de l’opposition, etc. Pratiquement, ce scénario établirait ipso facto la partition de la Syrie, avec la migration en masse des réfugiés et de l’opposition armée vers ces zones, et viderait la zone convoitée par le régime (la bande longeant le Liban et allant jusqu’au nord du littoral syrien) de toute présence gênante, armée ou pas. Exactement le jeu du régime, qui cherche à garder les zones stratégiques, au point de se poser des questions.
Le second scénario consisterait à établir une zone d’exclusion aérienne, afin de limiter l’action de l’aviation du régime, élément critique de sa supériorité militaire. Ce scénario prévoirait la neutralisation immédiate de tout appareil violant la zone exclue, ce qui pourrait nécessiter la pénétration de l’espace aérien syrien par des avions de combat alliés. Là, les défenses aériennes syriennes sont citées comme le principal obstacle, étant qualifiées comme parmi « les plus efficaces et plus denses au monde. » Ces défenses n’ont pourtant jamais gêné les Israéliens... Depuis des années déjà, les raids aériens israéliens se font de façon systématique, sans aucune inquiétude ni même sueur froide pour les pilotes. La raison est très simple. Les défenses aériennes syriennes sont quasi inexistantes, face à une force aérienne moderne. Les missiles cités (SA-5 Gammon) sont pratiquement préhistoriques (la Syrie en possède de relativement bien meilleurs d’ailleurs) et les soi-disant sites antiaériens sont, pour la plupart, des batteries de canons légers (14,5 à 57 mm) dont la seule utilité militaire est dans un rôle sol-sol, contre des buts statiques, et un ennemi mal équipé en contre-mesures. Quant au système de détection, communication, transmission de données, désignation de cible, identification ami-ennemi, etc. de la défense aérienne syrienne, il constitue son principal talon d’Achille. C’est précisément ce système que l’aviation israélienne a pénétré (« hacké ») durant son raid sur le site nucléaire de Deir ez-Zor, en 2007. Les pilotes israéliens, qui contrôlaient le système syrien grâce à un virus informatique, avaient « effacé » leurs échos radar...
Une partie du second scénario, et constituant un plan potentiel à part entière, viserait à détruire une grande partie des forces aériennes syriennes grâce à des missiles de croisière (une attaque a bien eu lieu récemment à Lattaquié). Bien que l’état de décrépitude de l’aviation syrienne soit avancé, le manque d’effets (les « effect based operations » ont été littéralement abandonnées de la doctrine militaire américaine) assuré et permanent sur le conflit constitue une inconnue non négligeable. Surtout qu’il s’agira aussi de détruire l’aviation à voilure tournante (hélicoptères), critique pour l’appui de l’armée syrienne. Par contre, un bombardement ciblé des troupes du régime, en sus de leur force aérienne, de concert avec les offensives de l’opposition, constituerait un véritable « game changer ».
(À suivre)

Georges MELHEM
« Le courage est la première des qualités humaines car elle garantit toutes les autres. »Aristote Toutes les excuses sont bonnes à qui manque de courage. Ne vous y méprenez pas, il s’agit bien de courage. Le courage de prendre les décisions nécessaires afin d’en finir avec l’hécatombe en Syrie. De mettre un terme au génocide entrepris par un pouvoir sanguinaire, ses alliés...
commentaires (1)

passionnant... mais qu'attend on? hein? en détruisant les défenses du régime, on permettrait à toutes les hordes islamistes de libérer les syriens à grands coups d'égorgements et de viols...en fin un grand jeu de têtes coupées et un repas gratuit pour tous de foies crus prélevés sur la bête humaine...sans compter tous les mariages de mariams ,quotidiens....vive la libération sexuelle par les nosrites et les émirites... vivement! la haute technologie au service des égorgeurs, magnifique, non? mais ,c'est un véritable cauchemar de lire des choses pareilles. çà va pas la tête?

GEDEON Christian

16 h 42, le 30 août 2013

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Commentaires (1)

  • passionnant... mais qu'attend on? hein? en détruisant les défenses du régime, on permettrait à toutes les hordes islamistes de libérer les syriens à grands coups d'égorgements et de viols...en fin un grand jeu de têtes coupées et un repas gratuit pour tous de foies crus prélevés sur la bête humaine...sans compter tous les mariages de mariams ,quotidiens....vive la libération sexuelle par les nosrites et les émirites... vivement! la haute technologie au service des égorgeurs, magnifique, non? mais ,c'est un véritable cauchemar de lire des choses pareilles. çà va pas la tête?

    GEDEON Christian

    16 h 42, le 30 août 2013

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