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À La Une - Repère

Les principales interventions militaires d'initiative occidentale sans mandat de l'ONU

Kosovo, Irak, Libye...

Le 9 avril 2003, quelques soldats américains viennent en aide à des Irakiens pour renverser l'imposante statue de Saddam Hussein sur la place al-Firdous, à Bagdad. Archives AFP

Voici un rappel des principales interventions militaires étrangères récentes sans mandat de l'ONU, ou dont le mandat a été contesté. Il s'agit d'importantes opérations de force de pays occidentaux, conduites notamment par l'Otan, mais aussi d'interventions unilatérales à la suite desquelles l'ONU intervient éventuellement par la suite pour mettre en place une force d'interposition ou de maintien de paix.


--KOSOVO, 1999--

Le 24 mars 1999, l'Otan lance une campagne aérienne contre la Yougoslavie du président Slobodan Milosevic, après l'échec des efforts pour parvenir à une solution politique de la crise du Kosovo. La Russie et la Chine menaçaient d'opposer leur veto à une résolution de l'ONU permettant une intervention militaire.

L'opération "Force alliée", menée par l'Otan, visait à mettre fin à la répression serbe contre la population albanaise du Kosovo et à contraindre Milosevic à signer un plan de paix.

L'intervention a lieu après une violente offensive serbe contre des indépendantistes albanais de l'Armée de libération du Kosovo (UCK) et plusieurs vaines tentatives de médiation.

La guerre menée par l'Otan a engagé jusqu'à 600 avions de 13 pays dans le bombardement quotidien de cibles militaires au Kosovo, en Serbie et au Monténégro. Le 10 juin 1999, les forces serbes entament leur retrait du Kosovo, qui passe peu après sous administration onusienne.

 

Une petite Albanaise juchée sur un char britannique à Pristina, capitale du Kosovo, le 14 juin 1999. AFP/Jean-Philippe Ksiazek

 

--IRAK, 2003--

En mars 2003, Washington, Londres et Madrid veulent proposer une résolution à l'ONU pour donner le feu vert à une guerre en Irak, soupçonné de détenir des armes de destruction massive. Le projet est retiré avant le vote faute de consensus, la France, la Russie et l'Allemagne refusant une opération.

Après un dernier ultimatum lancé à Saddam Hussein, l'administration américaine décide d'agir sans mandat onusien. Elle déclenche les hostilités le 20 mars avec des raids aériens sur Bagdad et l'entrée de forces terrestres américano-britanniques par le Sud.

L'opération "Liberté de l'Irak" conduit au renversement de Saddam Hussein, jugé par un tribunal irakien et exécuté fin 2006.

En mai 2003, les forces de la coalition étaient composées de 150.000 Américains et de 23.000 soldats d'une quarantaine de pays.

Le 16 octobre 2003, l'ONU adopte la résolution 1511 qui "autorise une force multinationale", préservant le contrôle quasi absolu de Washington sur l'Irak. Les derniers soldats américains se retirent en décembre 2011.

 

 

20 mars 2003, premier jour de l'invasion en Irak. Quelques 100 000 soldats américains et britanniques entrent dans le pays. En face, l’armée régulière irakienne incendie plusieurs gisements de pétrole pour enfumer le ciel et ainsi empêcher les attaques aériennes. Archives AFP

 

 

--LIBYE, 2011--

Le 17 mars 2011, le Conseil de sécurité de l'ONU vote une résolution (1973) autorisant les Etats membres à "prendre toutes les mesures nécessaires" pour "protéger les civils (...) sous la menace d'attaques" par les forces du colonel Mouammar Kadhafi, confronté depuis février à une révolte populaire.

L'opération "Protecteur unifié" débute le 19 mars, menée par la France et la Grande-Bretagne tandis que les Etats-Unis assurent une position de soutien actif. Dix-huit pays participent aux opérations.

Toutefois en juin, la Russie et la Chine accusent l'Otan d'interpréter "arbitrairement" la résolution du Conseil de sécurité ayant autorisé les frappes en Libye en ne se limitant plus à la protection des civils mais en voulant la chute du régime, ce que la France a reconnu.

Le 20 octobre, Mouammar Kadhafi, en fuite, est tué dans le dernier assaut contre sa région d'origine, Syrte, à l'est de Tripoli, deux mois après la chute de la capitale grâce à l'appui décisif de l'opération de l'Otan.

 

Affrontements sur un site pétrolier à Brega en 2011. Archives AFP

 

 

Voir aussi notre dossier spécial

Repères : vers une intervention militaire étrangère en Syrie

Voici un rappel des principales interventions militaires étrangères récentes sans mandat de l'ONU, ou dont le mandat a été contesté. Il s'agit d'importantes opérations de force de pays occidentaux, conduites notamment par l'Otan, mais aussi d'interventions unilatérales à la suite desquelles l'ONU intervient éventuellement par la suite pour mettre en place une force d'interposition ou de...

commentaires (5)

EN VEUX-TU EN VOILA !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 12, le 29 août 2013

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Commentaires (5)

  • EN VEUX-TU EN VOILA !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 12, le 29 août 2013

  • ON LES LIBÈRE DES JOUGS... À EUX DE SE LIBÉRER DES VOYOUS !

    SAKR LOUBNAN

    12 h 45, le 29 août 2013

  • Tout ça appartient au passé , la gloire du passé des ex puissances du mal se heurte aux nouvelles puissances mondiales et régionales, je ne m'étonnerai pas d'une reculade après avoir pesé le pour et le contre de la part des poltrons occidentaux.

    Jaber Kamel

    15 h 33, le 28 août 2013

  • Kosovo, Irak, Libye et maintenant la Syrie dernier bastion des arabes ou seuls et toujours les terroristes triompheront . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    15 h 25, le 28 août 2013

  • Kosovo : pays sous tutel, mafia, corruption Irak : guerre civil, sunnite VS chiites, al qaeda, corruption,assassinats, attentats Libye : milices, attentats, guerres entre clans, tributs résultat : pays en ruines, morts, guerres, mais par contre grâce à Dieu, le pétrole coule

    Talaat Dominique

    15 h 01, le 28 août 2013

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