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Liban

« Le Hezbollah a ouvert les portes du mal et de la discorde... », accuse le Futur

Le bloc parlementaire du courant du Futur a tenu hier une réunion extraordinaire à Tripoli, en signe de solidarité avec les habitants de la ville, après le double attentat de la semaine dernière.
Dans un communiqué, publié à l’issue de la réunion rendu public par le député Samir Jisr, le courant du Futur a affirmé que la double attaque visait « tout le Liban » et pas seulement Tripoli. « L’attentat n’affectera pas l’unité des Libanais et leur détermination à faire face au plan criminel Samaha-Mamlouk et ceux qui les soutiennent, complot dont la mise en application a été retardée le jour où le crime a été débusqué par le grand martyr Wissam el-Hassan », note le courant dans son communiqué. « Mais voilà que ceux qui sont derrière les complots maléfiques, criminels et terroristes, reviennent à la charge pour commettre leur série de crimes planifiée. Tripoli s’est battue et continue de se battre contre le régime syrien terroriste depuis des décennies (...), elle n’a cure (...) des appels sectaires et confessionnels à la discorde », ajoute le parti, qui a rendu hommage à la réaction des habitants de la ville, notamment leur attachement à l’unité nationale, au vivre-ensemble, à l’État libanais, aux institutions sécuritaires et militaires, ainsi que leur refus de l’autosécurité et des réactions épidermiques « recherchées par le régime syrien ».
Le courant du Futur a, par ailleurs, accusé le Hezbollah d’avoir « mis le Liban en danger » et d’avoir « ouvert les portes du mal et de la discorde » en raison de son implication dans le conflit syrien. « Le Hezbollah a outrepassé les intérêts de son pays, les conventions et les pactes nationaux, afin de s’ingérer dans le conflit armé en Syrie au côté d’un régime assassin qui commet des massacres au quotidien contre son peuple et l’ensemble des peuples arabes. C’est ce qui a mis le Liban dans le collimateur. C’est pourquoi nous appelons le Hezbollah à éviter aux habitants du Liban et de Syrie encore plus de maux et de catastrophes, et à se retirer de Syrie », souligne le communiqué, qui appelle le parti chiite à retourner dans le giron de la légalité, de l’État et du monopole de la violence légitime.
Il a également appelé à l’accélération du processus de formation d’un nouveau gouvernement « capable qui respecterait la déclaration de Baabda, c’est-à-dire la protection du Liban et sa neutralité vis-à-vis des axes régionaux et internationaux, afin d’éviter les répercussions négatives des crises régionales ».

Les condoléances de Siniora
Après avoir appelé les services de sécurité à déployer tous leurs efforts afin de démasquer les auteurs du double attentat de Tripoli, le courant du Futur a condamné l’augmentation crescendo de l’ampleur des crimes commis par le régime syrien sur son territoire, notamment après le massacre à l’arme chimique de Ghouta. « La conscience du monde est en jeu. Le monde fait désormais face à une question d’ordre moral très grave sur le plan humanitaire. Ou bien l’humanité, la justice et la protection des innocents doivent triompher, avec la mise à terme de cette violation flagrante de toutes les coutumes, de toutes les législations et des droits de l’homme les plus élémentaires, et le respect du droit à la vie, ou bien la logique du régime syrien et de ses alliés doit l’emporter, en l’occurrence, le règne des usages et des pratiques du mal et du crime qui se poursuivent depuis deux ans et demi sans interruption », a conclu le courant du Futur.
Le chef du bloc du Futur, le député et ancien Premier ministre Fouad Siniora, a présenté, de son côté, ses condoléances hier aux familles des victimes à la Foire Rachid Karamé à Tripoli, à la tête d’une délégation du parti.
Dans son allocution, M. Siniora a réitéré l’attachement de la ville à la formule du vivre-ensemble et son refus de se laisser entraîner dans la discorde sectaire, et a rejeté tout recours à l’autosécurité. Mais il a surtout lancé une attaque frontale contre le Hezbollah. « Il y a une partie qui pave la voie à la discorde, depuis son obstination à s’éloigner de la voie que nous devons préserver en tant que Libanais afin de maintenir notre sécurité et notre stabilité, en retournant tous à l’État. C’est l’État qui assure la sécurité et la sûreté de tous les Libanais. Il a le droit d’user de la force lorsqu’il le juge opportun. Certains rejettent cette formule. Ils n’ont pas consulté les Libanais, ont renié certaines politiques qu’ils avaient eux-mêmes adoptées au sein du gouvernement auquel ils avaient participé, puis ce qui a été décidé à la table de dialogue, notamment la déclaration de Baabda, avant de partir seuls en guerre contre le peuple syrien sur le territoire syrien. Cela crée des réactions hostiles interminables (...) qui vont faire un grand tort au Liban », a-t-il dit. Mais l’ancien Premier ministre a cependant appelé le parti chiite à retourner à la table de dialogue.
Le bloc parlementaire du courant du Futur a tenu hier une réunion extraordinaire à Tripoli, en signe de solidarité avec les habitants de la ville, après le double attentat de la semaine dernière.Dans un communiqué, publié à l’issue de la réunion rendu public par le député Samir Jisr, le courant du Futur a affirmé que la double attaque visait « tout le Liban » et pas seulement...
commentaires (3)

TOUT A FAIT !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

09 h 51, le 28 août 2013

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Commentaires (3)

  • TOUT A FAIT !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 51, le 28 août 2013

  • EN OUVRANT LA BOITE DE PANDORE !

    SAKR LOUBNAN

    08 h 25, le 27 août 2013

  • le 14 mars dit toujours la même rengaine, c'est la faute du Hezbollah, mais eux que font-ils ? rien, si ils veulent le pouvoir, la place du premier ministre, pour que le Liban, devienne une colonie saoudienne.

    Talaat Dominique

    01 h 14, le 27 août 2013

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