Journalistes victimes en tout genre...

Matthew Schrier, photographe américain âgé de 35 ans, a déclaré au New York Times qu’il avait été torturé et accusé par ses ravisseurs, membres du Front al-Nosra, un groupe proche d’el-Qaëda, d’être un agent de l’Agence centrale du renseignement américaine. Pour son premier voyage dans une zone de guerre, le pigiste se déplaçait sans avoir été accrédité par un média. Il avait été enlevé le 31 décembre alors qu’il quittait Alep en voiture. Pour échapper à ses ravisseurs, il était passé par une fenêtre du sous-sol où il était retenu le 29 juillet, laissant derrière lui son compatriote rencontré en captivité. Il a précisé que les conditions de sa détention s’étaient quelque peu améliorées après sa conversion à l’islam.
Parallèlement, Hassan Mouhanna, journaliste de la télévision officielle syrienne al-Ikhbariya, a été tué dans un attentat-suicide jeudi dans le quartier prorégime d’Alep. Six civils, dont le journaliste, ont connu la mort lorsqu’un kamikaze s’est fait exploser dans un restaurant d’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme. De plus, un deuxième documentariste iranien, Esmaïl Heydari, a été tué en moins d’une semaine en Syrie dans une embuscade des rebelles du front al-Nosra près de Damas, a rapporté hier l’agence ISNA, sans autres détails. Avant ce décès, Reporters sans frontières avait recensé 23 journalistes tués depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011 et au moins 58 citoyens journalistes.