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Nos Lecteurs ont la Parole

Baabdate meurtrie

Émile SFEIR
Pauvre Liban ! Malgré la beauté de ta nature, la clémence de ton climat, l’universalité de ta culture, l’épanouissement de tes sites antiques et archéologiques, la renommée de tes performances médicales, artistiques, musicales et touristiques, malgré l’attrait de ta vie sociale et mondaine, tu ne cesses de payer le prix très cher de tes mauvais gérants.
En effet, l’administration centrale de l’État est assujettie et ligotée par la tripolarité des trois pouvoirs en place. La complexité et la diversité des intérêts interférant les uns avec les autres bloquent tout accord pour le bien suprême de la patrie.
Cela est valable pour l’État en tant que tel, mais en transposant ce problème au niveau des municipalités, la donne est différente. La municipalité est dirigée par un conseil municipal et généralement, à vrai dire, par le président de ce conseil qui a le pouvoir d’agir et qui assume la responsabilité de ses actions.
Dans chaque ville ou village, où le travail municipal est exemplaire, il y a toujours un président de municipalité dynamique, compétent, intègre et amoureux de sa ville.
Baabdate est un centre de villégiature de classe. Il se distingue par la sécheresse et la douceur de son climat dues à la montagne du Naäss qui barre l’humidité et la vue de la mer. C’est un village calme, tranquille, pas beaucoup de restaurants, de pubs, d’hôtels ; pas de grands souks marchands ; ses habitants et ses estivants cherchent la paix, la tranquillité pour jouir d’un agréable séjour.
Baabdate s’est distingué par le fait qu’un président de la République est sorti de ses rangs et c’est grâce à lui que le village fut doté d’une autoroute rapide qui le relie en quelques minutes à l’autoroute côtière du Nord. Les habitants de toute la région ont applaudi à ce projet. L’essor économique s’est amélioré tant pour ce qui est de la saison estivale, des prix des terrains, de la location ou de la vente des appartements, etc.
Mais malgré tous ces atouts que la nature et le destin lui ont donnés, Baabdate manque d’organisation urbaine. Tous les bienfaits que cette autoroute a permis se sont perdus à cause des embouteillages monstres qui se forment chaque jour, matin et soir, au centre du village. Le déplacement en voiture d’un quartier à l’autre se trouve perturbé et bloqué ; des files de dizaines de voitures avancent au compte-gouttes sur un parcours de près d’un kilomètre sur la route principale, dans les deux sens de la circulation. De quoi mettre les nerfs des automobilistes à rude épreuve. De plus, la pollution occasionnée par l’émanation de gaz toxiques de CO et CO2 des pots d’échappement des voitures, presque à l’arrêt, empoisonne l’atmosphère environnante.
Il est un fait que cette autoroute, telle qu’elle a été conçue, devrait avoir une bretelle vers Bickfaya pour alléger la circulation sur le tronçon de Baabdate-Mar Moussa et Douar. Mais comme il se dit, les fonds manquent et les responsables sont pris ailleurs... Donc le problème reste de la seule compétence de la municipalité à laquelle il incombe de trouver une solution provisoire.
La solution réside dans l’installation, au croisement du centre du village, d’un système de signalisation, ainsi que dans l’aménagement de parkings publics, de trottoirs et de passages cloutés pour les piétons.
D’autres problèmes relèvent aussi de la responsabilité de la municipalité : les moustiques, la propreté des rues et ruelles dans les quartiers intérieurs, l’éclairage public mal réparti sur les routes, etc.
De grâce, messieurs, par amour pour votre beau village, ayez du bon sens, du professionnalisme dans la gestion et soyez à l’écoute de vos concitoyens pour qu’ils vous soient redevables.

Émile SFEIR
Pauvre Liban ! Malgré la beauté de ta nature, la clémence de ton climat, l’universalité de ta culture, l’épanouissement de tes sites antiques et archéologiques, la renommée de tes performances médicales, artistiques, musicales et touristiques, malgré l’attrait de ta vie sociale et mondaine, tu ne cesses de payer le prix très cher de tes mauvais gérants.En effet,...
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