L’ancien analyste du renseignement en Irak a reconnu avoir transmis quelque 700 000 documents confidentiels au site Internet WikiLeaks, qui les a ensuite publiés. Mark Wilson/Getty Images/AFP
M. Manning pourra faire appel devant la cour d’appel supérieure des forces armées et devant la Cour suprême des États-Unis. Il peut également demander la clémence de l’armée auprès de l’autorité supérieure de la justice militaire américaine. Son jugement sera réexaminé automatiquement en appel par la Cour pénale d’appel de l’armée de terre. Son avocat David Coombs a fait savoir, lui, qu’il déposerait un appel en grâce auprès du président Barack Obama pour implorer sa clémence.
Même s’il encourait 90 ans de réclusion pour des faits d’espionnage, de fraude et de vol de documents, et que le gouvernement en avait requis « au moins 60 ans », cette peine est la plus longue infligée en matière de fuite de documents confidentiels. Elle pourra cependant être réduite par un système de remise de peine pour bonne conduite après avoir purgé un tiers de sa peine. Si ce système lui est favorable, Bradley Manning pourrait dès lors sortir de prison après neuf ans. WikiLeaks a immédiatement salué « une victoire stratégique significative ».
La semaine dernière, le jeune homme avait regretté « avoir fait du mal aux gens et aux États-Unis », quelques jours après que la juge l’eut reconnu coupable, entre autres chefs d’accusation, d’espionnage et de fraude. Elle l’avait en revanche acquitté de celui de « collusion avec l’ennemi », en l’occurrence el-Qaëda.
(Source : AFP)