M. Ali Ammar s’est ainsi dit consterné parce que ses collègues ont boycotté la réunion, et exprimé leur étonnement face à « leur initiative parce que l’ordre du jour de la séance comporte des textes de loi intéressant directement la population dans la mesure où ils portent sur des problèmes auxquels les Libanais sont confrontés au quotidien ».
Il s’est dit d’autant plus surpris que « les mêmes parlementaires qui ont boycotté la séance s’empressent de participer à celles des commissions mixtes à un point tel qu’à la dernière réunion conjointe des commissions, il a fallu la déplacer à l’hémicycle afin de pouvoir accueillir tous les députés qui voulaient y prendre part ». « Il semble, a enchaîné M. Ammar, que le boycottage soit devenu une nouvelle arme employée par la partie adverse afin d’ôter à l’État et à ses institutions les responsabilités constitutionnelles qu’ils assument. » En réponse à une question, il a pris soin d’établir une distinction entre le 14 Mars et le CPL, « dont les motifs, pour le boycottage, sont totalement différents de ceux de la partie adverse puisqu’il proteste seulement contre la prorogation du mandat de la Chambre ».
Son collègue, Kassem Hachem, du parti Baas, a mis les deux parties dans un même sac, en affirmant qu’il « n’exclut personne ». « Celui qui boycotte et qui entrave sans raison le rôle des institutions est naturellement un associé de la partie principale qui court-circuite l’action des institutions. Nous n’avons pu trouver aucun prétexte pour tous ceux qui ont boycotté la réunion de ce matin (hier) », a-t-il dit, en insistant sur le fait que ces parties assumeront la responsabilité de la paralysie des institutions.
Pour M. Émile Rahmé, membre du bloc du général Aoun, mais plus proche du Hezbollah, cette paralysie est « inacceptable au plan constitutionnel ». « Tant que le gouvernement est en charge de l’expédition des affaires courantes, il est impératif que l’autorité législative soit efficiente », a-t-il commenté, avant de mettre l’accent sur la nécessité de mettre en place un nouveau cabinet « politique et fort, regroupant toutes les parties et dont la mission première sera d’œuvrer à combler les lacunes au niveau de la sécurité ».
Abondant dans le même sens, son collègue au sein du même bloc, Ibrahim Kanaan, a jugé nécessaire, dans une déclaration à la radio, de « libaniser le processus de formation du gouvernement, par le biais d’un retour à la Constitution et aux traditions libanaises qui reposent sur le respect du pacte national, la représentation de toutes les parties et la création d’une sorte de partenariat ».
ON ESPÈRE ENCORE RÉCUPÉRER LE PARAVENTISSIME !
14 h 27, le 22 août 2013