Les députés haririens ont observé hier une minute de silence à la mémoire des victimes de l’attentat de Roueiss avant leur réunion hebdomadaire. Photo Dalati et Nohra
Les membres du bloc, qui ont observé en début de réunion une minute de silence à la mémoire des victimes de l’attentat de la banlieue sud, ont condamné « dans les termes les plus virulents ce crime terroriste », stigmatisant par la même occasion le recours à la violence et à la terreur en général « quel qu’en soit l’auteur ».
Saluant les efforts déployés par les services de l’ordre pour faire la lumière sur les auteurs de la tragédie de Roueiss, le texte a insisté sur le fait qu’il revient aux seules forces légales du pays de remplir cette mission et d’en assumer la responsabilité.
« Les mesures miliciennes prises par le Hezbollah dans la banlieue sud et certaines régions de la Békaa et du Sud sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme sont inacceptables et doivent cesser », indique le communiqué qui souligne que ce type de comportement « rappelle l’expérience de l’autosécurité qui avait eu lieu par le passé et qui a conduit à un cloisonnement démographique des Libanais ».
Les participants ont en outre reproché au chef du parti chiite, Hassan Nasrallah, la teneur de son dernier discours « rempli de positions provocatrices susceptibles d’accroître la tension et soulevant des perspectives extrêmement dangereuses pour le pays ».
Par conséquent, ajoute le texte, « Hassan Nasrallah et le Hezbollah assument la responsabilité de la situation à laquelle est parvenu le pays, et la dégradation majeure sur les plans sécuritaire, politique et socio-économique qui a conduit à fragiliser le pays en l’exposant à toutes sortes de dangers à cause de sa décision imprudente de prendre part aux combats armés en Syrie ».
Le bloc ajoute que la décision de la participation du parti chiite dans les combats contre les takfiristes en Syrie a été prise « sans consulter le peuple ou l’État libanais, et sans prendre en compte les intérêts du Liban et des Libanais ».
Et de préciser que la situation au Liban ne s’améliorera pas tant que cette ingérence se poursuivra, soulignant que la guerre contre le terrorisme « est de la seule responsabilité de l’État libanais » comme cela fut le cas du temps de la guerre de Nahr el-Bared. Le texte rappelle comment à l’époque le parti chiite avait parlé de « lignes rouges » lors de cette bataille pour empêcher l’armée libanaise de mener l’assaut contre le camp et le groupement terroriste de Fateh el-Islam.
Les membres du bloc ont par ailleurs condamné les accusations de traîtrise dirigées par le parti de Dieu « contre plus de la moitié du peuple libanais », et le fait que le Hezbollah « pointe du doigt la présence au Liban d’un courant qu’il qualifie de takfiriste, œuvrant ainsi à grignoter un peu plus de la souveraineté de l’État, et de ses prérogatives militaires et sécuritaires ».
Le bloc a enfin exhorté le parti chiite à se retirer immédiatement de Syrie, une mesure qui paverait la voie « à la reprise du dialogue national », conclut le texte.
CEUX QUI VEULENT VRAIMENT LE DIALOGUE NE POSENT PAS DES CONDITIONS ! DISCUTEZ DE TOUT AUTOUR DE LA TABLE DU DIALOGUE ! QU'ATTENDEZ-VOUS ? QUE LE PAYS SE DÉSINTÈGRE ? IL L'EST DÉJÀ PRESQUE... MAIS LE DIALOGUE ET L'ENTENTE DEMANDENT DEUX HARDIS ET DEUX ÉQUIVALENCES. JE VOIS : DES ACCAPAREURS D'UN CÔTÉ... ET DES NULLITÉS DE L'AUTRE !
14 h 58, le 21 août 2013