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Dernières Infos - Egypte

La violence "terroriste" vise le peuple égyptien, estime l'Eglise catholique copte

Des responsables de la petite communauté catholique copte égyptienne ont estimé lundi que la violence "terroriste" s'exerce contre tout le peuple égyptien, souhaitant que le Vatican aide les États-Unis et l'Union européenne à le comprendre et récusant toute fracture entre chrétiens et musulmans.

 

Dans un communiqué transmis lundi à l'agence de l'épiscopat italien SIR, le patriarche des coptes catholiques, Ibrahim Isaac Sidrak, a exprimé le soutien "ferme, conscient et libre" de sa communauté à "la police égyptienne et aux forces armées pour tous les efforts qu'ils accomplissent pour protéger le pays".

Le patriarche Isaac a aussi affirmé "le refus catégorique de toute ingérence dans les affaires internes de l'Égypte et de toute tentative pour influer sur ses décisions suprêmes, de quelque côté que cela provienne".

"Notre remerciement va à tous nos concitoyens musulmans respectables qui se sont montrés proches de nous, selon leurs possibilités, pour défendre nos églises et nos institutions", a-t-il affirmé, en allusion aux dizaines d'églises, écoles et magasins chrétiens incendiés au cours des derniers jours.

"Ce n'est pas un conflit politique entre diverses factions, mais une lutte de tous les Égyptiens contre le terrorisme", a estimé le patriarche d'Alexandrie des Coptes.

 

Selon Mgr Youhanna Golta, évêque auxiliaire catholique d'Alexandrie, "aussi bien les chrétiens que les musulmans sont persécutés en egypte par les Frères musulmans" qui ne font "pas de différence" dans leurs attaques.

"Nous ne devons pas en faire un problème chrétien/musulman, car il s'agit d'un problème égyptien. Tout ce qui arrive se fait contre le peuple égyptien", a ajouté au micro de Radio Vatican Mgr Golta.

 

Cet évêque catholique copte ne veut "absolument pas" que les chrétiens fassent l'objet d'une attention particulière: "l'Égypte est un pays qui ne doit pas être divisé. Il n'y a pas une rue, un bâtiment, une ville, qui soit seulement pour les chrétiens ou seulement pour les musulmans. A côté de l'université al-Azhar, il y a des magasins chrétiens, et à côté de la cathédrale du Caire vivent des musulmans".

"L'Égypte est un pays qui n'accepte pas la division. Les États-Unis et l'Union européenne n'ont pas compris cela. Ils ont en main de fausses nouvelles, des informations déformées et erronées", fustige-t-il.

Dans une interview à l'agence d'informations sur le Vatican I.Media, le père Rafic Greiche, porte-parole des évêques catholiques égyptiens, s'est félicité des appels du pape François en faveur de la pacification de l'Égypte.

"Nous sommes heureux de voir que Rome se sente concerné. Nous souhaiterions que le Vatican dialogue avec l'Europe et les États-Unis pour leur montrer qu'il s'agit d'une guerre contre la terreur et pour que les Nations unies et le Conseil de l'Europe ne prennent pas de mesures contre le nouveau gouvernement et coupent les aides, car ce sont les pauvres qui paieront les pots cassés".

"En tant que chrétiens, nous préférons que l'Occident n'intervienne pas car les Frères musulmans ont tout intérêt à ce qu'il y ait une intervention étrangère pour restaurer le régime de Morsi. Les gouvernements européens ont du mal à avoir une vision claire de ce qui se passe en egypte et une intervention pourrait diviser le pays", a estimé le père Greich à I.Media.

 

Les chrétiens, particulièrement l'importante Église orthodoxe copte (entre 6 et 7 millions de fidèles), ont soutenu la destitution par l'armée du président Mohamed Morsi.

Les catholiques coptes égyptiens sont évalués à quelque 250.000 fidèles.

Des responsables de la petite communauté catholique copte égyptienne ont estimé lundi que la violence "terroriste" s'exerce contre tout le peuple égyptien, souhaitant que le Vatican aide les États-Unis et l'Union européenne à le comprendre et récusant toute fracture entre chrétiens et musulmans.
 
Dans un communiqué transmis lundi à l'agence de l'épiscopat italien SIR, le patriarche...