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Culture - Exposition

Baya, figure de l’art contemporain algérien, de retour à Vallauris

Le musée Magnelli de Vallauris (Alpes-Maritimes), associé à la Fondation Maeght, propose de redécouvrir l’œuvre jaillissante de Baya, figure tutélaire de l’art contemporain algérien, là même où cette artiste admirée des surréalistes découvrit la céramique aux côtés de Picasso.

« Femme aux trois tapis ».

Née en 1931, cette orpheline d’origine arabe et kabyle n’a que 11 ans quand un heureux hasard lui fait rencontrer Marguerite Carminat, une amatrice d’art qui la prend sous son aile à Alger, charmée par son étonnante
personnalité.
Après avoir longtemps dessiné du bout des doigts dans le sable de son village, la toute jeune fille aux talents inattendus développe très vite sur le papier un imaginaire foisonnant, exclusivement féminin, peuplé de chimères ailées.
Le marchand d’art Aimé Maeght, de passage à Alger, propose aussitôt de l’exposer dans sa galerie parisienne. André Breton préface le catalogue de cette première exposition en 1947. Il rend alors hommage à «Baya, dont la mission est de recharger de sens ces beaux mots nostalgiques : l’Arabie heureuse», «Baya, qui tient et ranime le rameau d’or».
Quelques mois plus tard, la jeune fille est invitée à Vallauris. Adrien Maeght – le fils d’Aimé et actuel président de la Fondation Maeght – lui sert de chaperon dans les rues de la «ville aux cent potiers», intriguée par cette belle jeune fille en habit berbère. C’est là qu’elle découvre le travail de la céramique, aux côtés de Picasso, dans les célèbres ateliers Madoura (restés longtemps fermés, mais que l’on peut à nouveau visiter depuis cet été).
Le musée Magnelli propose de découvrir une trentaine d’œuvres de jeunesse de Baya, gouaches sur papier et céramiques. Un art sans étiquette, ni naïf ni tout à fait art brut, à la maturité saisissante. Une œuvre colorée, lumineuse, à la «cosmogonie singulière» comme le dit Olivier Kaeppelin, directeur de la Fondation Maeght, rappelant par certains aspects Matisse ou Chagall.
Le musée présente par ailleurs une soixantaine d’œuvres de petite et moyenne dimensions issues de la Fondation Maeght, très peu montrées, voire intimes, car n’étant jamais sorties jusque-là de la maison familiale des Maeght.
Magnifiquement mis en lumière, Braque côtoie ainsi les œuvres de Calder, Giacometti, Léger, Miro, Tàpies, Kelly ou encore de Staël.
«Baya: créatrice chez les surréalistes» et «Vallauris et la Fondation Maeght: une histoire d’amitié», jusqu’au 18 novembre. Informations: www.vallauris-golfe-juan.fr.
Née en 1931, cette orpheline d’origine arabe et kabyle n’a que 11 ans quand un heureux hasard lui fait rencontrer Marguerite Carminat, une amatrice d’art qui la prend sous son aile à Alger, charmée par son étonnante personnalité.Après avoir longtemps dessiné du bout des doigts dans le sable de son village, la toute jeune fille aux talents inattendus développe très vite...

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