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Liban - L’éclairage

Une convergence de facteurs extérieurs pourrait induire un déblocage au Liban

Selon des informations parvenues à certains cercles politiques, un changement, voire un déblocage, pourrait intervenir au Liban durant ce mois. Ce déblocage annonciateur d’un début de règlement de la crise politique passerait par la formation d’un gouvernement neutre de transition dont la formule serait soutenue par l’Occident et bénéficierait d’une couverture régionale à laquelle le président de la Chambre, Nabih Berry, avait fait allusion lorsqu’il avait affirmé s’attendre à un rapprochement saoudo-iranien.
De sources diplomatiques occidentales on relève qu’un ensemble de facteurs convergent pour rendre possible un retour à la normale au Liban. De même source, on cite ainsi la reprise des négociations palestino-israéliennes, sur base d’un agenda fixé à neuf mois, le rapprochement russo-saoudien qui s’est manifesté par le tête-à-tête entre le président Vladimir Poutine et l’émir Bandar ben Sultan et qui avait débouché sur une vision commune pour un règlement du conflit en Syrie, l’avènement d’un président jugé modéré en Iran, les développements en Syrie où l’on assiste à un certain rééquilibrage des forces sur le terrain avec la progression des forces de l’opposition dans les combats sur plusieurs fronts, notamment au nord du pays, ainsi que la reprise de langue russo-américaine au sujet de ce pays.
À ces facteurs, il faut également ajouter la visite du président Michel Sleiman prochainement en Arabie saoudite. Celle-ci pourrait, de l’avis de plusieurs observateurs, constituer elle aussi une étape importante sur la voie d’un début de règlement de la crise politique locale, d’autant qu’elle intervient après la visite que le chef de l’État avait effectuée lundi en Iran pour l’investiture du président Hassan Rohani, avec qui il avait eu une réunion en tête à tête.
Sauf qu’au niveau local, on reste loin de partager l’optimisme occidental, surtout pour ce qui a trait à la formation d’un gouvernement . Les problèmes et les pronostics restent les mêmes : sombres. C’est ainsi qu’un ministre de l’équipe démissionnaire juge que rien n’augure de la formation d’un cabinet dans un proche avenir. Il va même jusqu’à affirmer que la dernière initiative de Saad Hariri représente une manœuvre indirecte dont l’objectif est de court-circuiter la mission du Premier ministre désigné, Tammam Salam, lequel, toujours selon le même ministre démissionnaire, ne devrait pas tarder à rendre son tablier.
Ce à quoi les milieux du 14 Mars répondent en relevant que si ce genre de discours est tenu, c’est parce que la position du chef du courant du Futur a importuné le 8 Mars et notamment le Hezbollah. Tammam Salam reste le seul candidat du 14 Mars, assure-t-on dans ces milieux, où l’on relève que le parti de Dieu tient absolument à faire partie du gouvernement. S’il rejette l’initiative Hariri, c’est parce qu’il considère qu’elle tend à l’isoler et qu’elle s’inscrit dans le prolongement de la décision de l’Union européenne qui avait récemment placé l’aile militaire du parti sur la liste des organisations terroristes.
Quoi qu’il en soit, le fait que la polémique continue de tourner autour des mêmes points est un signe indicateur que le processus de formation d’un nouveau gouvernement reste au point mort. Les milieux de Mousseitbé laissent pourtant entendre que M. Salam pourrait reprendre l’initiative après la fête du Fitr et entamer de nouveau une série de contacts, sur base des positions exprimées au cours des dernières semaines, notamment par le chef de l’État et, plus récemment, par le chef du PSP, Walid Joumblatt. Le nouveau discours du leader druze a indisposé le 8 Mars au point que le Hezbollah a demandé au président de la Chambre de sonder ce dernier sur les motifs de son revirement d’attitude, d’autant que les ponts sont coupés entre eux à cause de la guerre en Syrie.
Selon des informations parvenues à certains cercles politiques, un changement, voire un déblocage, pourrait intervenir au Liban durant ce mois. Ce déblocage annonciateur d’un début de règlement de la crise politique passerait par la formation d’un gouvernement neutre de transition dont la formule serait soutenue par l’Occident et bénéficierait d’une couverture régionale à...

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