Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammad Raad, a assuré lors d'un discours qu'il n'y aura pas de gouvernement au Liban sans la participation du parti chiite.
"Le nouveau cabinet ne verra le jour que si nous en sommes membres, et cela n'est pas un défi", a lancé M. Raad lors d'un Iftar dans la nuit de samedi, cité par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).
"Tout le monde admet que nous sommes une composante essentielle du peuple libanais", a-t-il ajouté tout en précisant que "les alliés et les amis du Hezbollah" feront aussi partie du prochain gouvernement.
"Toute formule tendant à nous exclure est anticonstitutionnelle et ne verra pas le jour", a-t-il encore dit.
Le Hezbollah et ses alliés disposaient de la majorité des portefeuilles au sein du gouvernement aujourd'hui démissionnaire de Nagib Mikati. Mais, l'engagement du parti chiite aux côtés des troupes du président syrien Bachar el-Assad face aux rebelles, a exacerbé les tensions sur la scène politique libanaise et poussé M. Mikati à annoncer sa démission le 23 mars dernier.
Lors de son mandat, M. Mikati avait adopté une politique de distanciation à l'égard de la crise syrienne.
(Pour mémoire : Offensive politique du Hezbollah autour du gouvernement)
Le 6 avril dernier, un nouveau Premier ministre, Tammam Salam, a été désigné mais ce dernier peine toujours à former un nouveau gouvernement en raison surtout des divisions accentuées au Liban par la crise en Syrie. Le pays est profondément divisé entre pro et anti-régime syrien et subit de plein fouet les contrecoups de la guerre qui dure depuis deux ans dans le pays voisin.
Par ailleurs, M. Raad a qualifié la décision de l'Union européenne d'inscrire le Hezbollah sur sa liste noire de "message terroriste". "Il ne s'agit pas d'un message politique car ils veulent terroriser notre peuple et insulter les Libanais et la résistance", a-t-il lancé.
Selon le chef du bloc du Hezbollah, "les Européens sont désespérés et ne savent plus comment retenir la résistance".
Les ministres européens des Affaires étrangères ont décidé lundi de placer sur leur liste des organisations terroristes l'aile militaire du parti chiite, tout en assurant vouloir continuer à dialoguer avec ses responsables politiques, ce qui devrait s'avérer compliqué.
"Le Hezbollah a étudié toutes les possibilités (...) ils ne réussiront pas à nous vaincre", a renchéri M. Raad tout en précisant qu'une nouvelle consigne s'applique désormais pour le parti : "Je résiste, donc je suis".
Il s'est enfin dit étonné du refus de certaines parties au Liban quant à la participation du Hezbollah au prochain gouvernement. "La décision de l'UE et ce refus sont-ils une coïncidence ?", s'est-il interrogé.
Pour mémoire
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ISRAEL VIA L'OCCIDENT A REUSSI UN COUP DE MAÎTRE EN SEMENT LA HAINE ENTRE L'IRAN ET L'ARABIE SAOUDITE. DEUX PAYS OÙ L'IGNORANCE BAT SON PLEIN. CETTE HAINE RELIGIEUSE QUI S'EST ETALÉE UN PEU PARTOUT Y COMPRIS CHEZ NOUS AU LIBAN ET CELA GRACE À NOS MARCHANDS DE RELIGIONS ET SURTOUT NOS MERCENAIRES PROFESSIONNELS DONT ON VOIT CET ECHANTILLON QUI S'APPELLE MOHAMMAD RAAD QUI NOUS MENACE EN APPLIQUANT LA LOI DU PLUS FORT.
Gebran Eid
01 h 20, le 29 juillet 2013