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À La Une - Proche-orient

Israël approuve la libération de prisonniers palestiniens

L'Autorité palestinienne salue la décision et la qualifie d'étape "importante".

La mère d'un Palestinien détenu depuis plus de 20 ans en Israël en larmes après l'annonce de la libération de prisonniers palestiniens. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

Le gouvernement israélien a approuvé dimanche la libération de prisonniers palestiniens, selon la radio publique, deux jours avant la reprise annoncée des négociations de paix directes avec les Palestiniens gelées depuis trois ans.

Le conseil des ministres a adopté un texte prévoyant la libération de 104 prisonniers palestiniens détenus en Israël, par 13 votes pour, 7 votes contre et 2 absentions, a indiqué la radio.

"Le gouvernement a approuvé l'ouverture de négociations diplomatiques entre Israël et les Palestiniens et (...) la formation d'un comité ministériel en charge de la libération de prisonniers palestiniens dans le cadre des négociations", a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, précisant que ce dernier présiderait le comité.

Les services de M. Netanyahu n'ont pas précisé le nombre ni l'identité des prisonniers qui seraient libérés.

L'Autorité palestinienne a immédiatement salué la décision israélienne.

"Nous saluons la décision du gouvernement israélien de relâcher les prisonniers qui ont été arrêtés avant les accords d'Oslo (en 1993, NDLR). Nous estimons qu'il s'agit d'une étape importante et espérons pouvoir saisir l'opportunité fournie par les efforts de l'administration américaine pour parvenir à un accord de paix durable et juste", a déclaré à l'AFP le négociateur palestinien Saëb Erakat.

Le feu vert du cabinet israélien est intervenu après plusieurs heures de délibérations en raison de l'opposition farouche aux libérations de prisonniers exprimée par plusieurs ministres, se faisant l'écho d'une bonne partie de l'opinion publique israélienne.


Les noms des prisonniers n'ont pas été officiellement rendus publics, mais la liste inclurait des meurtriers de femmes et d'enfants israéliens ainsi que des détenus ayant tué des Palestiniens soupçonnés d'avoir collaboré avec Israël, selon les médias.


Le Conseil des ministres avait d'ailleurs commencé avec plus d'une heure de retard, M. Netanyahu cherchant à convaincre jusqu'au dernier moment certains ministres de son parti de droite, le Likoud, de voter pour les libérations.

"Il y a des moments où on doit prendre des décisions difficiles pour le bien du pays et c'est un de ces moments", a-t-il dit aux ministres au début de la réunion, selon son bureau.

Selon Almagor, une association représentant des victimes israéliennes des attentats palestiniens, la liste comprendrait aussi des détenus de droit commun.


Qadura Farès, chef du Club des prisonniers palestiniens, qui défend les droits des Palestiniens détenus en Israël, avait assuré dimanche avant le vote qu'il n'y aurait aucune négociation avec l’État hébreu sans la libération des 104 détenus.

"S'ils ne les libèrent pas tous, il n'y aura pas de négociations", a-t-il dit à la radio publique israélienne.


Un responsable palestinien avait déclaré samedi à l'AFP que les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens devaient reprendre mardi prochain à Washington.

Israël n'a pas encore confirmé officiellement leur reprise mais jeudi, le ministre israélien du Développement régional, Sylvan Shalom, avait affirmé que les négociations reprendraient probablement mardi.


Référendum pour la paix
Avant d'approuver la libération de prisonniers palestiniens, le Conseil des ministres avait adopté un projet de loi prévoyant un référendum en cas d'accord de paix avec les Palestiniens.

Selon un communiqué de ses services, M. Netanyahu a jugé "important que, pour de telles décisions historiques, chaque citoyen vote directement".


Le gouvernement a indiqué qu'il demanderait au Parlement de se prononcer rapidement sur ce texte. Selon les médias, il pourrait être présenté cette semaine pour une première lecture.


Le référendum deviendrait ainsi la dernière étape nécessaire pour entériner un éventuel accord de paix, après l'approbation du gouvernement puis celle du Parlement.


Ce projet de loi est vu comme un geste envers les ministres de droite qui appréhendent les concessions qui pourraient être demandées à Israël lors des négociations. Ils craignent la cession de territoires sous contrôle israélien, comme Jérusalem-Est, sur une simple décision du cabinet, alors que nombre d'Israéliens y sont opposés.


Selon le responsable palestinien qui a requis l'anonymat, des responsables américains seront présents mardi aux négociations qui seront dirigées côté palestinien par le négociateur en chef Saëb Erakat et côté israélien par la ministre de la Justice Tzipi Livni.


Selon les médias israéliens, Mme Livni sera accompagnée par Yitzhak Molcho, l'émissaire personnel de M. Netanyahu.

A l'issue de son sixième voyage dans la région, le secrétaire d’État américain John Kerry avait annoncé la semaine dernière un accord pour une reprise prochaine des pourparlers de paix gelés depuis septembre 2010.

Les dernières négociations de paix avaient rapidement tourné court en raison de la poursuite de la colonisation israélienne à Jérusalem-Est et en Cisjordanie.

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Comme chez nous ...le référendum est permanent...!

M.V.

17 h 01, le 28 juillet 2013

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Commentaires (1)

  • Comme chez nous ...le référendum est permanent...!

    M.V.

    17 h 01, le 28 juillet 2013

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