Souhaid : La décision européenne risque d’affecter la formation du gouvernement

L’ancien député Farès Souhaid a déclaré que le 14 Mars n’a pas été surpris par la décision des ministres européens des Affaires étrangères d’inscrire la branche armée du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes de l’UE. Le coordinateur général du 14 Mars a rappelé en effet que son camp « considère illégitimes les armes du Hezbollah depuis 2000 et après le 7 mai 2008, mais aussi suite à la participation récente du parti chiite aux combats en Syrie ». « Ces cas ont confirmé l’illégitimité des armes du Hezbollah », a-t-il insisté, dans un entretien à l’agence al-Markaziya. Farès Souhaid a estimé en outre que « les erreurs commises par le Hezbollah à l’intérieur, ainsi que son intervention en Syrie, se sont répercutées sur lui et sur ses armes ». Commentant la décision européenne, il a relevé « la difficulté de distinguer entre la branche armée du parti et sa branche politique civile, puisque le parti n’exerce la politique qu’en uniforme militaire, qu’il ne peut ôter, au risque de perdre son agenda régional ». C’est sous cet angle que la décision européenne pourrait se répercuter sur le processus de formation d’un nouveau cabinet, puisque la question actuelle serait celle de savoir « comment former un gouvernement qui n’inclurait pas le Hezbollah, puisqu’il est fort difficile de distinguer la branche civile du parti de sa branche militaire ».

Nawfal Daou
De son côté, Nawfal Daou, membre du secrétariat du 14 Mars, a affirmé que « c’est la politique du Hezbollah, entièrement basée sur l’intervention militaire et le recours aux armes pour servir ses enjeux politiques au Liban, en Syrie, ou encore dans le Golfe, en Afrique, en Europe et en Amérique latine et ailleurs, qui a abouti à la décision actuelle de l’Union européenne ». Il a exprimé l’espoir que cette décision « provoque une prise de conscience au niveau du commandement du Hezbollah ».