La ministre suédoise de la Justice, Beatrice Ask, a indiqué vendredi que le gouvernement était opposé à l'idée de parlementaires d'étendre le délit d'achat de services sexuels à l'étranger.
En Suède depuis 1999, le recours aux services d'une prostituée -- ou d'un prostitué -- est puni de six mois d'emprisonnement et d'une amende au prorata des revenus. La prostitution est en revanche légale.
Cette loi a fait reculer la prostitution de rue. Mais le tourisme sexuel reste un sujet sensible, au point que des parlementaires appellent à donner un caractère extraterritorial au délit.
Interrogée par le quotidien Svenska Dagbladet, la ministre de la Justice a mis en garde contre les conséquences indésirables de cette proposition.
"Cela pourrait impliquer que d'autres criminalisent des faits en Suède, par l'exemple l'avortement", a-t-elle estimé.
"J'aimerais que plus de pays voient les avantages qu'il y a à criminaliser l'achat de services sexuels, et plaident pour cela auprès de la communauté internationale", a-t-elle ajouté.
Selon l'association des femmes du Parti libéral, 80% des services sexuels achetés par les Suédois le sont à l'étranger, que ce soit dans les pays proches (Danemark, pays baltes) ou des destinations lointaines appréciées des Suédois (Thaïlande, République dominicaine, Gambie...).
En Suède depuis 1999, le recours aux services d'une prostituée -- ou d'un prostitué -- est puni de six mois d'emprisonnement et d'une amende au prorata des revenus. La prostitution est en revanche...
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