Né en 1969 à Qamishli, une ville du nord-est de la Syrie, frontalière de la Turquie et de l'Irak, M. Jarba qui est aussi chef d'une tribu syrienne, est diplômé en droit de l'université arabe de Beyrouth.
Opposant notoire au régime syrien, il a passé plusieurs années dans les prisons du régime à la fin des années 1990, puis il a été de nouveau détenu en mars 2011 quelques jours après le déclenchement de la révolte.
Libéré en août 2012, M. Jarba, un sunnite, s'est installé en Arabie saoudite et a ensuite intégré le Conseil national syrien (CNS), avant d'intégrer la Coalition nationale syrienne, créée en novembre 2012.
En tant que chef de la tribu des Chemmar, très influente en Syrie, il était le représentant des tribus syriennes au sein de cette coalition.
M. Jarba s'est d'abord occupé de l'action humanitaire pour les réfugiés syriens, dont il a visité plusieurs camps, avant d'être en charge du dossier délicat de l'armement de la rébellion.
A ce titre, il a fait partie de plusieurs délégations de l'opposition ayant visité des pays arabes et européens pour les convaincre d'armer les rebelles.
En mars 2013, M. Jarba, proche des Saoudiens claque la porte de la Coalition pour protester contre l'élection comme "Premier ministre des territoires gérés par la rébellion" de Ghassan Hitto, proche du Qatar.
Il réintègre ensuite la Coalition fort du nouveau soutien que lui apporte la faction de l'opposant syrien historique Michel Kilo.
Ahmad Assi Jarba, élu au troisième jour de la réunion d'Istanbul, a obtenu 55 voix contre 52 pour Mustafa al-Sabbagh, un homme d'affaires considéré comme proche du Qatar.
Il succède à Moaz al-Khatib, qui avait démissionné en mars de la présidence de la Coalition pour dénoncer "l'inaction" de la communauté internationale dans le conflit syrien.
Moustache fine, il arborait la cravate, mais plusieurs de ses portraits le montrent vêtu d'une abaya, l'habit traditionnel des tribus.
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