Tammam Salam a encore déclaré que sa mission repose essentiellement sur « les bonnes intentions des différentes parties » sans lesquelles il est difficile d’aboutir à un résultat positif. Il a souligné que le Liban fait face à de graves échéances, notamment sur le plan sécuritaire, mais aussi au niveau économique et social, qui exigent des traitements immédiats.
Le Premier ministre désigné a ensuite répondu aux questions des journalistes, précisant qu’il ne compte pas les jours (pour la mise sur pied de son équipe ministérielle), mais il estime qu’il n’y a pas de délai précis, sauf « le sentiment de servir son pays de la meilleure façon possible ». Selon lui, la discorde confessionnelle qui se déplace d’une région à l’autre devrait pousser les parties à faciliter la constitution du cabinet. « Maintenant que le pouvoir législatif a prorogé son mandat, il ne devrait pas y avoir de raison pour retarder la formation du gouvernement, afin d’éviter le vide », a-t-il déclaré.
M. Salam a en outre précisé qu’il avait lancé la formule des « trois 8 » pour éviter une paralysie du gouvernement et pour avoir une équipe homogène, capable de traiter les problèmes en suspens. Il a insisté à ce propos sur le fait que ce qui compte, c’est ce que fera le gouvernement et c’est sur cela qu’il faut se pencher pour aboutir à sa formation. Il a affirmé par ailleurs que le maintien du gouvernement chargé des affaires courantes, après la prorogation du mandat du Parlement, ne sert pas la démocratie. Dans le même temps, il a précisé ne pas être favorable à un gouvernement qui serait un mini-Parlement. « Transposer le profil du Parlement au gouvernement est en contradiction avec le principe de la séparation des pouvoirs et avec la démocratie », a-t-il souligné à ce propos, rejetant ainsi, d’une manière à peine voilée, la requête du Hezbollah visant à faire représenter les camps politiques en présence en fonction de leur poids au Parlement. Selon M. Salam, les forces politiques ont plusieurs espaces pour se retrouver, notamment le Parlement et la conférence de dialogue national. Il n’est donc pas nécessaire d’en rajouter un autre.
En conclusion, le PM a répété son opposition au tiers de blocage, ajoutant que s’il mise sur la bonne volonté des parties, c’est en raison du fait que 124 députés ont voté en sa faveur.
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OU CE SERAIT LA MALÉDICTION CÉLESTE !
SAKR LOUBNAN
18 h 29, le 25 juin 2013